20 août 2007
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Il aura fallu que mon amie, Manon, de Montréal, vienne avec son Chum, Daniel, à Orléans pour que j'en découvre un peu plus sur la cathédrale Sainte Croix d'Orléans. Je remercie la gentille dame qui vend les souvenirs à l'intérieur de nous avoir si magnifiquement conté la petite histoire de notre si belle cathédrale.
Il faut savoir que la cathédrale Sainte Croix d'Orléans n'est pas classée monument historique.
Elle n'est classée dans aucun style architectural car sa construction s'étale sur plusieurs siècles, les architectes qui se sont succédés pour l'achever ayant fait de leur mieux pour s'en tenir aux plans initiaux.
Pas classée, notre si belle cathédrale, et pourtant elle est unique. D'abord parce que c'est la seule cathédrale qui est couronnée. Bâtie sur le plan de Notre Dame de Paris, elle a pourtant la particularité de compter un étage de plus et chacune des tours est couronnée, parce qu'Orléans est et restera une ville royale.
Pas classée, et pourtant unique. C'est la seule cathédrale au monde qui n'a pas été consacrée par les évêques. Au départ, l'évêque Saint Euverte décide de faire construire une basilique. Il faut consacrer les lieux saints. Il invite donc douze évêques (puisque telle est la coutûme) ainsi que pélerins et autres témoins de la consécration. Au moment de la communion, Saint Euverte voit une main sortir de l'autel et consacrer le lieu. Stupéfait, il demande aux évèques si quelqu'un a vu quelque chose. Non répondent-ils. Il demande alors aux moines si l'un d'eux a vu quelque chose. Un moine timide dit :"oui, moi j'ai vu quelque chose". Saint Euverte demande alors aux soeurs si elles ont vu quelques choses. Non personne n'a rien vu. Pourtant une soeur de la charité dit "oui, moi j'ai vu quelque chose". Saint Euverte demande alors aux pélerins s'ils ont vu quelque chose. Non personne n'a rien vu. Pourtant un pauvre s'avance et dit : "oui, moi j'ai vu quelque chose". N'étant pas le seul à avoir vu la main surgir et bénir le lieu saint, Saint Euverte déclara alors, approuvé par les évêques présents que ce lieu de prière n'avait pas à être consacré par la main de l'homme puisqu'il venait d'être béni par la main de Dieu.
Vous pouvez chercher sur les colonnes de la cathédrale, vous ne trouverez aucune marque de la consécration par les évêques. Par contre, si vous vous rendez au coeur de la nef, n'oubliez pas de lever les yeux ... vous verrez la main de Dieu consacrant le lieu.
Il faut savoir que la cathédrale fut rasée, reconstruite, rasée, et reconstruite. Elle fut même déclarée prostestante, puisqu'Orléans était un fief protestant sous les Médicis. D'ailleurs, pour la préserver des pillages lors des guerres de religions, il fut décider qu'elle serait murée pour qu'elle reste protestante. Mais comme nous l'expliquât si justement la gentille dame, les murs n'arrêtent pas les extrémistes. La cathédrale devint donc catholique.
J'ai toujours connu la cathédrale en travaux. Toujours des échaffaudages autour. Pour nettoyer la pierre blanche de Loire qui subit les pollutions de la ville et les pluies acides. Pour entretenir les statues de pierre et les gargouilles qui avec l'érosion s'abiment.
A l'intérieur, j'ai d'abord découvert une cathédrale mal éclairée, délabrée, presqu'abandonnée. Mais "les amis de la cathéadrale Saint Croix d'Orléans", constitués essentiellement d'anglais très attachés au mythe de Jeanne D'Arc s'évertuent à la faire revivre. Les chapelles qui se situent au fond de la cathédrale sont entrain d'être restaurée une par une. Elles retrouvent ainsi murs et plafond peints en trompe l'oeil.
Et récemment, l'orgue a été restauré. Quand j'y suis allée avec Manon et Daniel, ils finissaient de l'installer et étaient en pleine séance d'accordement.
La prochaine grande étape étant de rendre son bourdon à la cathédrale.
Je ne suis pas croyante. Ce que j'aime, ce sont les pierres, les histoires, la petite histoire plutot que la grande ... et puis ces hommes bâtisseurs avec tellement de savoir, de savoir-faire ... voir que leurs ouvrages ont perduré, sont sans cesse re-nés de leurs cendres malgré la cruauté des hommes, la cupidité, l'horreur. Et de toujours me dire que je ne suis pas sûre que ce que nos "bâtisseurs" d'aujourd'hui sont capables de faire de telles choses, des choses qui resteront, qui traverseront ... et qui survivront à l'homme.
Un regret cependant : si les hommes pouvaient faire pour leur congénères ce qu'ils font pour les vieilles pierres ... il est évident que la face de notre monde en fut changer ... mais là, c'est une autre histoire ... une histoire où chacun de nous à sa part à jouer ...
Elle n'est classée dans aucun style architectural car sa construction s'étale sur plusieurs siècles, les architectes qui se sont succédés pour l'achever ayant fait de leur mieux pour s'en tenir aux plans initiaux.
Pas classée, notre si belle cathédrale, et pourtant elle est unique. D'abord parce que c'est la seule cathédrale qui est couronnée. Bâtie sur le plan de Notre Dame de Paris, elle a pourtant la particularité de compter un étage de plus et chacune des tours est couronnée, parce qu'Orléans est et restera une ville royale.
Pas classée, et pourtant unique. C'est la seule cathédrale au monde qui n'a pas été consacrée par les évêques. Au départ, l'évêque Saint Euverte décide de faire construire une basilique. Il faut consacrer les lieux saints. Il invite donc douze évêques (puisque telle est la coutûme) ainsi que pélerins et autres témoins de la consécration. Au moment de la communion, Saint Euverte voit une main sortir de l'autel et consacrer le lieu. Stupéfait, il demande aux évèques si quelqu'un a vu quelque chose. Non répondent-ils. Il demande alors aux moines si l'un d'eux a vu quelque chose. Un moine timide dit :"oui, moi j'ai vu quelque chose". Saint Euverte demande alors aux soeurs si elles ont vu quelques choses. Non personne n'a rien vu. Pourtant une soeur de la charité dit "oui, moi j'ai vu quelque chose". Saint Euverte demande alors aux pélerins s'ils ont vu quelque chose. Non personne n'a rien vu. Pourtant un pauvre s'avance et dit : "oui, moi j'ai vu quelque chose". N'étant pas le seul à avoir vu la main surgir et bénir le lieu saint, Saint Euverte déclara alors, approuvé par les évêques présents que ce lieu de prière n'avait pas à être consacré par la main de l'homme puisqu'il venait d'être béni par la main de Dieu.
Vous pouvez chercher sur les colonnes de la cathédrale, vous ne trouverez aucune marque de la consécration par les évêques. Par contre, si vous vous rendez au coeur de la nef, n'oubliez pas de lever les yeux ... vous verrez la main de Dieu consacrant le lieu.
Il faut savoir que la cathédrale fut rasée, reconstruite, rasée, et reconstruite. Elle fut même déclarée prostestante, puisqu'Orléans était un fief protestant sous les Médicis. D'ailleurs, pour la préserver des pillages lors des guerres de religions, il fut décider qu'elle serait murée pour qu'elle reste protestante. Mais comme nous l'expliquât si justement la gentille dame, les murs n'arrêtent pas les extrémistes. La cathédrale devint donc catholique.
J'ai toujours connu la cathédrale en travaux. Toujours des échaffaudages autour. Pour nettoyer la pierre blanche de Loire qui subit les pollutions de la ville et les pluies acides. Pour entretenir les statues de pierre et les gargouilles qui avec l'érosion s'abiment.
A l'intérieur, j'ai d'abord découvert une cathédrale mal éclairée, délabrée, presqu'abandonnée. Mais "les amis de la cathéadrale Saint Croix d'Orléans", constitués essentiellement d'anglais très attachés au mythe de Jeanne D'Arc s'évertuent à la faire revivre. Les chapelles qui se situent au fond de la cathédrale sont entrain d'être restaurée une par une. Elles retrouvent ainsi murs et plafond peints en trompe l'oeil.
Et récemment, l'orgue a été restauré. Quand j'y suis allée avec Manon et Daniel, ils finissaient de l'installer et étaient en pleine séance d'accordement.
La prochaine grande étape étant de rendre son bourdon à la cathédrale.
Je ne suis pas croyante. Ce que j'aime, ce sont les pierres, les histoires, la petite histoire plutot que la grande ... et puis ces hommes bâtisseurs avec tellement de savoir, de savoir-faire ... voir que leurs ouvrages ont perduré, sont sans cesse re-nés de leurs cendres malgré la cruauté des hommes, la cupidité, l'horreur. Et de toujours me dire que je ne suis pas sûre que ce que nos "bâtisseurs" d'aujourd'hui sont capables de faire de telles choses, des choses qui resteront, qui traverseront ... et qui survivront à l'homme.
Un regret cependant : si les hommes pouvaient faire pour leur congénères ce qu'ils font pour les vieilles pierres ... il est évident que la face de notre monde en fut changer ... mais là, c'est une autre histoire ... une histoire où chacun de nous à sa part à jouer ...