12 décembre 2006
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Je me demandais. Parfois, on a le goût de certaines choses sans chercher à savoir d'où on le tient. Par exemple, j'aime les vieilles pierres, les châteaux. Je sais d'où je le tiens, de ma grand-mère. Mais mon goût des mots, je ne sais de qui je le tiens ? ... Alors, je cherche, et je me rappelle. Quand j'allais chez ma grand-mère, surtout après, quand maman a divorcé, j'aimais aller chez ma grand-mère, parce que j'y existais comme petite fille, sa "reine", et pas comme une adulte que je n'étais pas. J'aimais l'écouter chanter de vieilles chansons d'école, de son école, de son époque. Je me souviens aussi de son cahier sur lequel elle notait la date, le temps, la température, et aussi l'événement particulier. Ce n'était pas des phrases, c'était un mot. Un seul. Le bon mot. J'aimais aussi regarder les photos de leurs voyages, j'aimais aussi qu'elle me raconte les histoires d'avant moi. Les histoires de pendant la guerre. Les histoires sur ma mère et ma tante. Les histoires sur leur ferme, sur mes arrières-grands-parents.
Lisa aussi, elle aime que je lui raconte les histoires d'avant elle, et tout simplement les histoires d'elle dont elle ne se souvient pas. Il lui arrive de me dire, allez raconte moi comment vous avez choisi mon prénom. Raconte quand je suis née. Elle aime entendre ses histoires qui font partis de son histoire.
Je me demande à quel point on transmet à notre entourage notre goût des choses. Par exemple, maman couchait Lisa dans mon lit quand j'étais au lycée. J'avais toujours des taies d'oreillers bleues. Lisa a longtemps eu un doudou. Et bien son doudou, c'était mes taies d'oreillers bleues.
Quand j'étais très stressée, je mangeais mes mouchoirs, je commençais par les coins, puis le milieu. C'était dans mon ado. Il m'est aussi arrivée de manger mes cols de sweat et les contours de mes manches. Un jour, je reviens à la maison, et je vois le doudou de Lisa. Il était parsemé de petits trous. Elle avait mangé son doudou. Mais pas trop. De sorte qu'il soit toujours un doudou.
Je ne sais quelle incidence on peut avoir sur notre entourage ... Je ne sais si l'inconscient reproduit ce qui nous a rassuré, plu ... mais il est évident qu'on reçoit, et que l'on transmet, sans en avoir conscience. C'est surprenant.
Lisa aussi, elle aime que je lui raconte les histoires d'avant elle, et tout simplement les histoires d'elle dont elle ne se souvient pas. Il lui arrive de me dire, allez raconte moi comment vous avez choisi mon prénom. Raconte quand je suis née. Elle aime entendre ses histoires qui font partis de son histoire.
Je me demande à quel point on transmet à notre entourage notre goût des choses. Par exemple, maman couchait Lisa dans mon lit quand j'étais au lycée. J'avais toujours des taies d'oreillers bleues. Lisa a longtemps eu un doudou. Et bien son doudou, c'était mes taies d'oreillers bleues.
Quand j'étais très stressée, je mangeais mes mouchoirs, je commençais par les coins, puis le milieu. C'était dans mon ado. Il m'est aussi arrivée de manger mes cols de sweat et les contours de mes manches. Un jour, je reviens à la maison, et je vois le doudou de Lisa. Il était parsemé de petits trous. Elle avait mangé son doudou. Mais pas trop. De sorte qu'il soit toujours un doudou.
Je ne sais quelle incidence on peut avoir sur notre entourage ... Je ne sais si l'inconscient reproduit ce qui nous a rassuré, plu ... mais il est évident qu'on reçoit, et que l'on transmet, sans en avoir conscience. C'est surprenant.