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Le Chat de Phoebe




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Le blog des Bundy en Guyane

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5 mai 2006 5 05 /05 /mai /2006 00:28

La vie devant soi, de Emile Ajar, pseudo de Romain Gary.

Depuis que j'ai commencé ce livre, je me demande si j'ai déjà lu un livre de cet auteur. Je sais que c'est le seul auteur à avoir reçu deux fois le goncourt, ce qui est impossible en soi, puisqu'il n'est remis qu'une seule fois à un auteur ! Et bien, lui, il l'a reçu sous Romain Gary, et il l'a reçu sous Emile Ajar. Ou l'art de griller les pontes grâce à un pseudo ...

La vie devant soi, c'est l'histoire de deux solitudes. Celle de Momo, un enfant de dix ans, mais qui a en fait quatre ans de plus, et donc la vie devant lui. Celle de Madame Rosa, une ancienne prostituée qui s'occupe désormais d'enfant de "putes", et la vie derrière elle.

C'est un livre particulièrement émouvant. D'abord par l'écriture, le livre est écrit comme si l'on avait reproduit un monologue intéreur. Nous sommes complètement dans la tête de Momo.

Momo s'appelle Mohamed. Il a été confié à Madame Rosa. On apprend bien plus tard dans le roman, que Momo est le fils d'une pute assassinée par son mari "proxynète". Et Madame Rosa a sans cesse peur que l'hérédité pousse Momo à l'assassiner.
Momo, c'est le fils qu'elle n'a pas eu, et lui, la mère qu'il n'a pas.

Elle est juive, a connu la déportation, les camps, la peur.
Il est arabe, musulman, habite Belleville, parle Yiddish.

Quand Madame Rosa va commencer à perdre la tête à avoir des absences, Momo va tout prendre en main. Dans l'immeuble va s'organiser une vraie solidarité autour de Momo et Madame Rosa. Celle-ci refusant obstinément de se rendre à l'hôpital parce qu'on ne veut pas l'"avorter", parce qu'on va la prolonger un maximum.
Comme dit Momo dans le livre, pourquoi on peut avorter les jeunes (l'avortement comme on l'entend) et que l'on ne peut pas avorter les vieux qui le souhaitent quand la dégradation physique et mentale est telle que vivre est pire que la mort (l'euthanasie) ... ?

Momo va tout faire pour que Madame Rosa ne parte pas à l'hopital, car comme il le dit, elle et lui, c'est la même merde. Et elle finira par mourir dans son "trou de juif", avec Momo a ses côtés.

C'est une histoire d'amour entre deux êtres seuls que la vie a réuni, une vraie solidarité. C'est un plaidoyer contre le progrès de la médecine qui s'obstine à faire vivre des personnes au prix de quoi ??? Et puis, l'incroyable optimisme de Momo, dont le leitmotiv pourrait être... dans la vie, il n'y a pas de problèmes, seulement des solutions. C'est un roman très émouvant.

A venir, Valérie Autret, Mais ... Pourquoi ...?
Histoire vécue, bouleversante, émouvante ...

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commentaires

K
J'ai lu ce livre aussi .. Un chef d'oeuvre, mais rude !
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C
la triste réalité de la vie
J
Ce qui m’a particulièrement touché dans ce roman, c’est d’abord le ton général donné par la façon dont Momo utilise les mots sans en saisir toutes les subtilités. Mais c’est surtout, le personnage de Madame Rosa qui me paraît essentiel par l’émotion qu’il transmet ; émotion sans doute liée à cette « mort » qu’elle a, tout à la fois, devant et derrière elle : « mort » qui l’a accompagnée toute sa vie.<br /> Une réflexion touchante et optimiste sur le bonheur, vu par Momo :<br /> « Le bonheur c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre. On est pas du même bord lui et moi, et j'ai rien à en foutre […] le bonheur, il devrait y avoir des lois pour l'empêcher de faire le salaud. »<br /> Bonne soirée, Cat.
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C
oui, le livre, c'est le monologue intérieur de Momo, ses réflexions perso sans bien toujours saisir ce qu'implique ce qu'il dit.  Le passage qui m'a vraiment touchée c'est quand il est la première fois dans la famille chez qui il va être quand madame rosa sera morte, et qu'il dit la sensation qu'il éprouve, il parle parce qu'on l'écoute, parce qu'il est à ce moment là quelqu'un et il dit tout ce qu'il n'a jamais pu dire. Tu te rends compte la sensation d'avoir enfin en face de soi des gens pour qui on est important. La magie du moment cassée par l'arrivée des enfants du couple, enfants qui finalement l'accepterons comme un frère ensuite.<br /> Oui, Momo ne tombe jamais dans la haine de son sort, il est un éternel optimiste, il trouvera toujours une solution quoiqu'il arrive.Elle m'avait aussi frapper cette citation, et d'ailleurs en la lisant tu me fais penser que je n'en ai pas mise ... un oubli ... <br /> Mais je crois que c'est vers cet endroit qu'il dit que madame rosa et lui, ils sont de la même merde ... deux solitudes ensemble, deux rejetés de la vie ...<br /> Bisous Jean Yves
H
encore une oeuvre qui manque à ma culture !!! bonne fin de semaine et gros bisous
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C
je te rassure, la culture se construit autant dans les livres qu'en écoutant les autres et qu'en observant ;)<br /> il y a tellement de livres que j'aimerais avoir lu ... de films que j'aimerais avoir vu, de pays que j'aimerais visiter ... bref ... tellement de si et si peu de ... <br /> <br /> bisous grand maitre ;)
L
j'ai lu ce beau livre et j'ai beaucoup aimé<br /> Coucou, c'est moi  le fantôme de Mortemer,tu me trouveras sur le site de LILI, je veille ..... jour et nuit<br /> <br /> Passe un bon et long week end, j'espère ici à Paris meilleur que les prédictions de la météo, grosses :0010:
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C
yes un fantôme .... Pour le week end, demain à trois heures et demi ... et ce jusqu'à mardi deux heures et demi ...ben, ils annoncent du pas beau et même de la pluie alors ... <br /> bisous Lili
I
pô lu ... bonne journée ma Cat !!
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C
pô grave, tu en as lu que je n'ai pas lu ...<br /> bisous ma belle isis