Dans la nuit de dimanche à lundi, on peut dire que depuis trois jours j'avais retrouvé mon rythme de sommeil. Pas couchée avant 23h30, j'avais même dû mal à m'endormir. J'ai même eu du mal à trouver ma position, pourtant toujours la même. Mais voilà, depuis deux semaines j'ai les cervicales complètement coincées, ça fait mal ... mal, ça me tire au coeur le matin quand je me lève. Alors, j'ai remué les oreillers, et j'ai fini par trouver le bon deal pour mes cervicales. Ce matin (lundi donc) je n'ai pas eu à mettre ma minerve en me levant, j'ai pas eu non plus le coeur au bord des lèvres.
Je ne sais pas à quelle heure je me suis endormie. J'ai fait un premier rêve. Je finissais le boulot à midi et demi, et je devais tout laver ... j'avais mis un pantalon propre, je ne me rappelais pas mettre changée, et j'ai pensé que quand même j'étais couillonne, mettre un pantalon neuf propre pour faire un grand nettoyage de trucs bien crade et à grande haut. Bref, j'étais quand même agacée parce que mon collègue, un crado de première ... un boulet ... enfin, je me suis réveillée alors que j'étais accroupie entrain de frotter par terre et aps dans un évier un panier du genre panier de fritteuse en plus grand, j'étais accroupie parce que ... parce que les éviers étaient encastrés dans le sol ...
Je me suis réveillée, il était 5h55 ... c'est marrant ça ... 555 ... le soleil était déjà levé, il faisait jour ...
Je me lève, parce que j'avais zune nenvie ...
Je ne pensais pas me rendormir. Nan, parce que je me suis tournée ... retournée ... retournée ... et j'ai fini par me rendormir vers 7h et quelque ...
J'ai de nouveau rêvé. J'ai de nouveau rêvé ... j'ai rêvé de ma tante, de ma cousine ... peut-être parce que j'ai revu la première après des années, peut-être parce que la seconde m'a recontactée la semaine dernière.
On était chez ma tante. Il y avait beaucoup de monde. Il y avait des petites filles. Je tenais un petit garçon dans mes bras, pas bien vieux, six mois. Mais surprenant, il parlait ... il parlait comme un enfant de deux ans. Et j'm'disais que ce n'était pas possible, vu qu'il n'avait pas cet âge là. En tout cas, il n'avait d'yeux que pour moi, et il me faisait de grands sourire.
On était autour de la table. Ma tante parlait. Et puis, j'ai pas fait attention tout de suite. Nan, parce que pour moi, c'est une chose naturelle, alors j'ai pas fait attention tout de suite, que ma grand-mère se tenait debout à côté de ma tante. J'ai pas fait attention que c'était pas normal, vu qu'elle est morte, elle peut pas être là à côté de ma tante. J'ai compris, quand j'ai demandé à ma tante : "alors, pour pépère ?" et là, ma tante s'est effondrée en larmes, et là, j'ai compris que ma grand-mère ne devait pas être là ... que c'était pas normal qu'elle soit là. Et puis ma tante est partie, ma grand-mère m'a regardée, et elle l'a suivie ...
Tout le monde est revenu dans le couloir, c'était très étrange, on était afféré autour d'une nappe, ou d'un grand papier ... et on a parlé que pépère, il allait bientôt partir, parce qu'il avait plus la force, il avait plus l'envie, parce qu'il voulait partir lui aussi ... et j'ai répondu que je le savais qu'on en avait parlé lui et moi.
J'me suis réveillée...
Mais lui et moi, on n'en a pas parlé qu'il voulait plus vivre, lui, il m'a seulement dit ... quand ça arrive, ça arrive ...
Quand j'ai dit à maman, c'est comme d'habitude, elle a été froide, dure ... comme si elle parlait de quelqu'un d'autre, quelqu'un d'autre que son père ... elle a dit ... oui, c'est la vie, la mort ... c'est ainsi ... elle a voulu partir dans un grand discours auquel j'ai coupé court ... il m'énerve ces grands discours qui veulent rien dire ... qui sont faux et tout.
Voilà, je sais que ça ne sert à rien d'avoir peur, que c'est juste un rêve. Moi, je sais que non. Je sais que ce n'est pas juste un rêve. Je sais que le moment arrive où il va partir, où lui aussi va me laisser toute seule. Qu'après lui, dans la famille, il n'y aura plus personne ... ce ne sera plus pareil ...
Ah oui, y'a un truc dans le rêve, un truc que mon grand-père dit tout le temps ... il dit que je suis trop bavarde ... lui, il dit ça ... c'est le seul de la famille avec qui je suis bavarde ... alors voilà, j'suis trop bavarde ...