L’écume des jours, Boris Vian.
Il s’appelle Colin, il est jeune, riche et il déteste le travail. D’ailleurs, il ne travaille pas. Il invente des choses comme un pianococktail, aime la bonne nourriture et donc, a à son service un cuisinier de talent nommé Nicolas.
Son meilleur ami se nomme Chick, c’est un passionné de Jean Sol Partre (notons ici l’allusion à Jean Paul Sartre).
Colin tombe amoureux de Chloé, une jolie et douce jeune femme, qu’il épouse rapidement. Dès lors il se rend compte que la vie à deux est onéreuse, bien plus que lorsqu’il était seul. Et sa fortune va aller en peau de chagrin du fait que Chloé tombe malade. Une maladie des poumons, un nénuphar dans un poumon. Il va se ruiner en fleur, et au travail. De riche, il devient pauvre par amour. La belle Chloé va mourir.
Chick travaille, il n’est pas riche, mais il pourrait avoir une vie aisée en épousant la belle Alise. Mais tout son argent passe dans la collection de tout ce qui touche à Jean Sol Partre. Colin lui donne un quart de sa fortune pour qu’il épouse la belle, son ami n’en fera rien. Il finira même par la renvoyer de chez lui. Par amour, elle tuera Jean Sol Partre, et tous les libraires qui ont vendu des reliques à Chick. Celui-ci mourra tué par le sénéchal venu chercher les impôts que ce dernier n’a pas payé.
Seul Nicolas vivra un amour heureux et tranquille avec Isis.
Je sais que ce livre est un livre à avoir lu, qu’il est pour beaucoup un livre incontournable. Je n’ai pas été touchée, il ne m’a pas touchée, et pourtant j’aime Boris Vian, mais j’aime le Boris Vian de J’irai cracher sur vos tombes ou Les morts ont tous la même peau.
Je n’ai pas été touchée par ce livre.
Et pourtant, je ne pense pas être passé à côté, c’est juste que je ne sais pas. Blasée peut-être ?
L’univers surréaliste, avec l’appartement qui rétrécit au fur et à mesure que Chloé se meurt. Nicolas qui vieillit aussi dans l’appartement devenu malsain. Est-ce à dire que l’on meurt en fréquentant des gens malades, parce que l’on ressent leurs souffrances ?
Et puis, les paysages étranges que traversent les personnages lorsqu’ils ne sont pas en ville. Le travail de Colin, qui doit planter des graines et qui en s’allongeant dessus fait pousser des canons et des fusils, à la seule force de sa chaleur humaine. Au final, les fusils poussent avec une fleur au bout … ça ne vous rappelle rien, cette image.
J’ai dû mal à en parler, de ce livre. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, c’est qu’il ne m’a pas touché.
Je comprends ce que Vian a voulu montrer, je sais ce qu’il a voulu montrer.
Un amour voué à l’autre (Colin/Chloé), un amour parasité par une passion dévorante (Chick/Alise) et un amour traditionnel (Nicolas/Isis).
Le pouvoir de l’argent, son importance, mais aussi les travers qu’elle peut provoquer.
La guerre qui est bien le fait des hommes.
Le roman commence légèrement et finit gravement.
Mais, nan, ce livre ne m’a pas touché. Et je n’arrive pas à bien en parler.