24 mai 2007
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Le film :
Sparte, les princes de Troie, Hector et Paris, visitent le roi Ménelas. Paris, qui s'éprend de la femme de ce dernier, Hélène, finit par l'emener avec lui (de son plein gré) à Troie. Même si Hector désapprouve le comportement, parfaitement conscient de ce que cet enlèvement va provoquer, il accepte d'emmener Hélène avec eux. Priam, roi de Troie et père des deux princes, acceptent la jeune femme.
Agamemmon, profitant du déshonneur de son frère Ménelas, lève une armée grecque pour se rendre à Troie et faire fléchir une fois pour toute, la ville fortifiée et résistante. Achille, ayant été convaincue, rejoint les grecs dans cette guerre. Il veut que son nom reste dans l'histoire à jamais, même s'il ne reconnaît pas Agamemmon comme son roi.
Il débarque le premier sur les plages de Troie, offensant le dieu Appolon, enlevant la jeune Briséis.
Paris se bat contre Menelas, mais ne parvient pas à le tuer, c'est Hector qui l'achévera pour sauver son jeune frère. Pour beaucoup de grecs, Menelas étant mort, la guerre n'a plus de raison d'être. Achille refuse de combattre, tout à son amour pour Briséis. C'est sans compter que ... son cousin se fait passer pour lui et meurt sous la lame d'Hector. Achille se venge dans un combat au corps à corps, tuant Hector. Priam viendra réclamer le corps de son fils ainé à Achille. Celui-ci, qui n'est pas dénué de coeur, ni de conscience, accepte, et promet que durant les 12 jours du deuil, aucun grec n'attaquera Troie.
La guerre de Troie va commencer ...
Ce que j'en ai pensé :
J'avoue, je n'ai pas regardé tout le film, je n'ai regardé que les deux premières heures, ce qui relève déjà d'un miracle. Cependant, j'en ai suffisamment vu, connaissant déjà l'histoire, pour savoir ce que je pense du film.
J'ai eu peur parce que c'était une super production américaine, peur que le spectacle prévale sur l'histoire et son sens. Déjà, là, j'ai été impressionnée. Pour une fois, il n'y a pas eu de trop, il y a eu ce qu'il fallait. Ce qui, dans mon esprit correspondait aux images des mes lectures d'Homère. Moins n'aurait pas rendu hommage à Homère et plus l'aurait dénaturé.
L'arrivée de la flotte est impressionnante, mais pas irréaliste dans un récit d'Homère. Les batailles non plus.
Ensuite, j'ai trouvé que c'était bien joué. J'émettrais une réserve sur le jeu d'Orlando Bloom (pardon ma soeur) ... je l'ai trouvé, pas bon ... pas naturel. Disons que par moment, il forçait le trait de Paris, certes lâche, certes pas dégourdi, mais quand même ... je pense que Paris avait plus de prestance.
Bravo à Brad Pitt, pourtant j'suis pô fan (même si je trouve que son corps est magnifique) , mais j'avoue qu'il sait, par ce qu'il dégage, me toucher (ce fut le cas aussi dans "rencontre avec Joe Black"). Je trouve qu'il donne une certaine pureté à son personnage. Je n'arrive pas à bien définir ce qu'il dégage pour donner à Achille, à faire ressortir d'Achille ce côté demi dieu.
Par contre, pour la musique, je dirais que c'est la première fois que ça me laisse béate de stupeur. Souvent les thèmes musicaux sont à côté de la plaque ... bref, c'est vraiment le truc, où je dirais : peu mieux faire.
Ce que j'ai apprécié, en dehors de toutes ces considérations purement techniques, c'est que le réalisateur, Wolfang Petersen, a sur garder l'essence de la guerre de Troie.
En premier lieu, outre le conflit qu'il existe entre Achille et Agamemmon, il y a surtout la soif de pouvoir irréfrénée de ce dernier. Les deux veulent absolumment rester dans les annales. Il faut bien le dire, on se souvient plus d'Achille et de son talon que des exploits guerriers de Agamemmon. Les hommes veulent le pouvoir par la force, et donc par là même la postérité. Achille n'est pas différent.
Mais ici, cinq figures se montrent. La soif sanguinaire de Agamemmon, peu importe les moyens seul le résultat compte, avilir l'autre. Aussi, se sert-il de la déconvenue de Ménelas, son frère, pour acquérir Troie. Achille, qui combat de manière exceptionnelle et qui rêve de postérité. Comme il le dit à Briséis, je ne suis pas devenu, je suis né. Ulysse, le médiateur. Il fait le lien entre Agamemmon et Achille. Il sait être logique, il est intelligent et rusé. Priam, le roi de Troie qui s'en remet aux dieux, aux prémonitions à propos des Dieux. Enfin, Hector, le réfléchi, le courageux.
Ce qu'il est intéressant de retenir, c'est la croyance en les dieux, le pouvoir de cette croyance, et la manière d'interprêter les signes. Achille doute des Dieux, je serais même tentée de penser qu'il se doute que les hommes sont des pions dans leur main.
Priam préfère écouter les prêtres plutôt que d'écouter la sagesse d'Hector. Il préfère écouter l'interprétation des signes plutôt que la logique d'Hector. Il y perdra son fils, son royaume. Comme le dit Hector à Paris, juste avant que celui-ci ne lui révèle la présence d'Hélène sur le royaume : les dieux te bénissent le matin et peuvent de haïr le soir ... et ce sans que l'on sache pourquoi.
Y a-t-il dans ce film, une remise en cause des croyances, je ne sais. Mais une mise en cause des dégats qu'elles (les croyances) peuvent provoquer sûrement. D'ailleurs fait étonnant, Agamemmon se soucie peu de la colère des dieux, tout comme Achille ... eux, les guerriers assoifés de pouvoir, qui ne rêvent que de postérité, et à l'opposé, Priam, sage et rempli de bon sens, croit dans les dieux et notamment Apollon. Mais au final, Apollon n'a pas protégé Troie, Troie est allée à l'assoiffée de pouvoir ... les dieux n'étaient pas avec Troie, l'histoire était écrite par avance ...
Mais, la roue tourne ... et tout se paye ... cher souvent ...
Une bonne surprise, ce film !
Sparte, les princes de Troie, Hector et Paris, visitent le roi Ménelas. Paris, qui s'éprend de la femme de ce dernier, Hélène, finit par l'emener avec lui (de son plein gré) à Troie. Même si Hector désapprouve le comportement, parfaitement conscient de ce que cet enlèvement va provoquer, il accepte d'emmener Hélène avec eux. Priam, roi de Troie et père des deux princes, acceptent la jeune femme.
Agamemmon, profitant du déshonneur de son frère Ménelas, lève une armée grecque pour se rendre à Troie et faire fléchir une fois pour toute, la ville fortifiée et résistante. Achille, ayant été convaincue, rejoint les grecs dans cette guerre. Il veut que son nom reste dans l'histoire à jamais, même s'il ne reconnaît pas Agamemmon comme son roi.
Il débarque le premier sur les plages de Troie, offensant le dieu Appolon, enlevant la jeune Briséis.
Paris se bat contre Menelas, mais ne parvient pas à le tuer, c'est Hector qui l'achévera pour sauver son jeune frère. Pour beaucoup de grecs, Menelas étant mort, la guerre n'a plus de raison d'être. Achille refuse de combattre, tout à son amour pour Briséis. C'est sans compter que ... son cousin se fait passer pour lui et meurt sous la lame d'Hector. Achille se venge dans un combat au corps à corps, tuant Hector. Priam viendra réclamer le corps de son fils ainé à Achille. Celui-ci, qui n'est pas dénué de coeur, ni de conscience, accepte, et promet que durant les 12 jours du deuil, aucun grec n'attaquera Troie.
La guerre de Troie va commencer ...
Ce que j'en ai pensé :
J'avoue, je n'ai pas regardé tout le film, je n'ai regardé que les deux premières heures, ce qui relève déjà d'un miracle. Cependant, j'en ai suffisamment vu, connaissant déjà l'histoire, pour savoir ce que je pense du film.
J'ai eu peur parce que c'était une super production américaine, peur que le spectacle prévale sur l'histoire et son sens. Déjà, là, j'ai été impressionnée. Pour une fois, il n'y a pas eu de trop, il y a eu ce qu'il fallait. Ce qui, dans mon esprit correspondait aux images des mes lectures d'Homère. Moins n'aurait pas rendu hommage à Homère et plus l'aurait dénaturé.
L'arrivée de la flotte est impressionnante, mais pas irréaliste dans un récit d'Homère. Les batailles non plus.
Ensuite, j'ai trouvé que c'était bien joué. J'émettrais une réserve sur le jeu d'Orlando Bloom (pardon ma soeur) ... je l'ai trouvé, pas bon ... pas naturel. Disons que par moment, il forçait le trait de Paris, certes lâche, certes pas dégourdi, mais quand même ... je pense que Paris avait plus de prestance.
Bravo à Brad Pitt, pourtant j'suis pô fan (même si je trouve que son corps est magnifique) , mais j'avoue qu'il sait, par ce qu'il dégage, me toucher (ce fut le cas aussi dans "rencontre avec Joe Black"). Je trouve qu'il donne une certaine pureté à son personnage. Je n'arrive pas à bien définir ce qu'il dégage pour donner à Achille, à faire ressortir d'Achille ce côté demi dieu.
Par contre, pour la musique, je dirais que c'est la première fois que ça me laisse béate de stupeur. Souvent les thèmes musicaux sont à côté de la plaque ... bref, c'est vraiment le truc, où je dirais : peu mieux faire.
Ce que j'ai apprécié, en dehors de toutes ces considérations purement techniques, c'est que le réalisateur, Wolfang Petersen, a sur garder l'essence de la guerre de Troie.
En premier lieu, outre le conflit qu'il existe entre Achille et Agamemmon, il y a surtout la soif de pouvoir irréfrénée de ce dernier. Les deux veulent absolumment rester dans les annales. Il faut bien le dire, on se souvient plus d'Achille et de son talon que des exploits guerriers de Agamemmon. Les hommes veulent le pouvoir par la force, et donc par là même la postérité. Achille n'est pas différent.
Mais ici, cinq figures se montrent. La soif sanguinaire de Agamemmon, peu importe les moyens seul le résultat compte, avilir l'autre. Aussi, se sert-il de la déconvenue de Ménelas, son frère, pour acquérir Troie. Achille, qui combat de manière exceptionnelle et qui rêve de postérité. Comme il le dit à Briséis, je ne suis pas devenu, je suis né. Ulysse, le médiateur. Il fait le lien entre Agamemmon et Achille. Il sait être logique, il est intelligent et rusé. Priam, le roi de Troie qui s'en remet aux dieux, aux prémonitions à propos des Dieux. Enfin, Hector, le réfléchi, le courageux.
Ce qu'il est intéressant de retenir, c'est la croyance en les dieux, le pouvoir de cette croyance, et la manière d'interprêter les signes. Achille doute des Dieux, je serais même tentée de penser qu'il se doute que les hommes sont des pions dans leur main.
Priam préfère écouter les prêtres plutôt que d'écouter la sagesse d'Hector. Il préfère écouter l'interprétation des signes plutôt que la logique d'Hector. Il y perdra son fils, son royaume. Comme le dit Hector à Paris, juste avant que celui-ci ne lui révèle la présence d'Hélène sur le royaume : les dieux te bénissent le matin et peuvent de haïr le soir ... et ce sans que l'on sache pourquoi.
Y a-t-il dans ce film, une remise en cause des croyances, je ne sais. Mais une mise en cause des dégats qu'elles (les croyances) peuvent provoquer sûrement. D'ailleurs fait étonnant, Agamemmon se soucie peu de la colère des dieux, tout comme Achille ... eux, les guerriers assoifés de pouvoir, qui ne rêvent que de postérité, et à l'opposé, Priam, sage et rempli de bon sens, croit dans les dieux et notamment Apollon. Mais au final, Apollon n'a pas protégé Troie, Troie est allée à l'assoiffée de pouvoir ... les dieux n'étaient pas avec Troie, l'histoire était écrite par avance ...
Mais, la roue tourne ... et tout se paye ... cher souvent ...
Une bonne surprise, ce film !