Auteur : Gilles Paris.
L'histoire :
Un petit bonhomme du nom de Icare, surnommé "Courgette" vit une enfance difficile entre une mère alcoolique et un père absent. Sa mère le laisse plus où moins livré à lui même, parlant à la tv. Un jour, le drame. Courgette trouve un révolver dans les tiroirs de sa mère. Et il décide de tuer le ciel, puisque son père a la tête dans les nuages et qu'il est parti avec une poule. Alors, il sort, et tire dans le ciel. La mère arrive, bagarre, le coup part. Icare a tué sa mère sans le vouloir. Il a peur et se réfugie dans le grenier. Découvert par le gendarme Raymond, Courgette va vivre dans un foyer, Les Fontaines. D'autres enfants, d'autres cas, d'autres histoires. Et puis, Camille son amoureuse, et Simon et Amhed, et Béatrice ... et les zéducateurs, et Rosie ... et ... et la vie au bout du chemin ...
Mon avis :
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'histoire de Courgette. Jamais dans le drame, jamais dans la défaite, et irrémédiablement positif. Prendre les choses avec le sourire les rend finalement moins horribles. L'histoire d'un petit garçon qui découvre que la vie, ce sont des gens qui te parlent à toi, parce que tu es toi, qui découvre l'amour, qui découvre une famille ... qui se découvre aussi !
Ce n'est pas que l'histoire de Courgette ... c'est Courgette qui découvre les autres. Chacun possède une histoire, chacun a dans son coeur une histoire triste qui a laissé des traces. Raymond dont la femme est décédée, comment il s'en est sorti grâce à un ami, pour son petit garçon. Camille, dont les parents sont décédés, le drame familiale de la maman qui recousait les coeurs des messieurs, de la tante sorcière. Simon qui sait tout sur les zautres et dont on ignore tout. Rosie qui aime ses enfants-là comme les siens. Chacun a des douleurs avec lesquelles il devra vivre, avec lesquelles il apprendra à vivre. Chacun qui se construira parce qu'il y a toujours un autre qui vient tendre une main. Parce que la famille ce n'est pas forcément les liens du sang, parce que la famille, c'est aussi celle que l'on peut se choisir par instinct, par ressenti ... par et pour son coeur.
Je vous le conseille, un vrai plaisir !
Citations :
L'orthographe, ça commence à m'énerver.
Il faut recopier des phrases où le mot souligné a le même sens.
Ca commence mal : rien n'a aucun sens.
1- Maman a préparé de la langue de boeuf.
C'est trop dégoutant de manger la langue aux animaux.
On passe à la suivante.
2- L'arabe est la langue des Marocains.
Simon et moi on regarde la langue à Amhed avec nos doigts et elle est comme la nôtre et Amhed pleurniche parce qu'on a tiré trop fort dessus.
3- Mon frère apprend une langue étrangère.
On passe à la suivante parce qu'on a pas de frère.
4- Bruno m'a tiré la langue.
On connaît personne qui s'appelle Bruno.
Dommage : c'est la seule phrase qui a un sens pour nous.
- Les grandes personnes faut toujours que ce soit demain.
C'est énervant à la fin.
- A quoi ça sert d'avoir une famille si elle a pas le temps de s'occuper de vous et de vous aimer ?
- C'est pas de ma faute si je comprends pas tout ce qu'on me dit.
Au moins, je pose des questions et tant pis si je passe pour un abruti ou si on pense, comme Simon, que j'ai une case en moins.
C'est pas parce qu'on demande rien qu'on sait tout.
- Les rides, c'est rien qu'une boite à questions pas posées qui s'est remplie avec le temps qui s'en va.
- Je sens enfin le soleil me brûler la peau et je lève les yeux au ciel : bleu et presque sans nuages.
Je m'en fiche maintenant.
J'ai plus envie de tuer le ciel.
Et j'ai trouvé plus grand sur terre.