Plus c'était un baiser
Moins les mains sur les yeux
Les halos de la lumière
Aux lèvres de l'horizon
Et des tourbillons de sang
Qui se livraient au silence.
Le sommeil a pris ton empreinte
Et la couleur de tes yeux.
Elle se penche sur moi
Le coeur ignorant
Pour voir si je l'aime
Elle a confiance elle oublie
Sous les nuages de ses paupières
Sa tête s'endort dans mes mains
Où sommes-nous
Ensemble inséparables
Vivants vivants
Vivant vivante
Et ma tête roule en ses rêves.
Bouches gourmandes des couleurs
Et les baisers qui les dessinent
Flamme feuille l'eau langoureuse
Une aile les tient dans sa paume
Un rire les renverse.
D'une seule caresse
Je te fais briller de tout ton éclat.
Il fallait bien qu'un visage
Réponde à tous les noms du monde.
La nuit les yeux les plus confiants nient
Jusqu'à l'épuisement
La nuit sans une paille
Le regard fixe dans une solitude d'encre.
Ce que je te dis ne me change pas
Je ne vais pas du plus grand au plus petit
Regarde moi
La perspective ne joue pas pour moi
Je tiens ma place
Et tu ne peux pas t'en éloigner.
Il n'y a plus rien autour de moi
Et si je me détourne rien est à deux faces
Rien et moi.
Les espoirs les désespoirs sont effacés
Les règnes abolis les tourments les tourmentes
Se coiffent de mépris
Les astres sont dans l'eau la beauté n'a plus d'ombres
Tous les yeux se font face et des regards égaux
Partagent la merveille d'être en dehors du temps.