5 juillet 2005
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Tout est si parfait
Chaque chose grandit à son rythme
Chacun connaît une évolution qui lui est propre
Parfois
Il y a rencontre
Entrelacement
Séparation
Union
Chaque moment a sa raison d’être
Chacun a sa raison d’être
Se trouver
Se retrouver
Se croiser
Faire un bout ensemble
Harmonie des matières
Des formes
Des êtres
Savoir regarder
Savoir ressentir
Ne pas toucher
Ne pas abîmer
Juste savoir observer
Juste savoir apprécier
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billet du jour
5 juillet 2005
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Le bel été
Le feu hantait nos jours et les accomplissait,
Son fer blessait le temps à chaque aube plus grise,
Le vent heurtait la mort sur le toit de nos chambres,
Le froid ne cessait pas denvironner nos curs.
Ce fut un bel été, fade, brisant et sombre,
Tu aimas la douceur de la pluie en été
Et tu aimas la mort qui dominait lété
Du pavillon tremblant de ses ailes de cendre.
Cette année-là, tu vins à presque distinguer
Un signe toujours noir devant tes yeux porté
Par les pierres, les vents, les eaux et les feuillages.
Ainsi le soc déjà mordait la terre meuble
Et ton orgueil aima cette lumière neuve,
Livresse davoir peur sur la terre dété.
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poèmes
5 juillet 2005
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Il y a un moment que je voulais changer mon oeil...c'est chose faite...
Un nouvel avatar
un bleu parce que j'aime le bleu
et puis je trouve que celui là
il correspond à mon intérieur
euh....merci Mateo...
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lord
4 juillet 2005
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Je suis happée par la tornade
Je ne cherche pas à résister
Je nen ai plus
Ni la force
Ni lenvie
Je la laisse me prendre
Elle doit savoir
Ce qui est mieux pour moi
Je nai pas peur
Même si sa noirceur se fait plus dense
Je nai plus dangoisses
Je suis juste un peu triste
Un peu abattue
Je menvole dans la tornade
Je suis devenue légère
Elle me transporte vers les cimes
Jusquoù va-t-elle mélever ?
Je lignore
Je la suis
Je lui appartiens
Jespère seulement
Quelle me déposera en douceur.
Photo de Cat.
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billet du soir
4 juillet 2005
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Lhomme gisait sur le dos
Au milieu du ciel tourmenté
Il nétait plus quun nuage
Il attendait son heure
Le ciel sétait soudain obscurci
Il savait quil naurait pas dû
Il en avait voulu plus
Trop
Le ciel sétait mis en colère
Il était devenu gris
Puis noir
Le ciel ne rit pas avec les blasphémateurs
Lhomme le savait
Il navait pas peur
Il assumait tout
Ses gestes
Ses mots
Il ne reviendrait pas en arrière
Il était décidé
Il affronterait
De face
Il devait être puni
Quil le soit
Lhomme défie le ciel
Les bras en croix
Il regarde droit dans les yeux
La menace
Il attend la foudre
Il en est certain
Elle sabattra sur lui
Lui fendra le cur en deux
Il avait menti
Il avait parlé trop vite
Trop
Quimporte
Il méritait sa mort
Il lacceptait
Photo de Cat.
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billet du jour
4 juillet 2005
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Etions-nous si fragiles ?
Que ne pouvais-tu promettre sans ten aller, ô belle Vie !
Cest le moment, il faut tenir !
Tu dois changer ou téteindre si tout fut feu dabord ;
Sous mes yeux la truite meurt droite et courbée ;
Mon souci, ce présent mal dissimulé, peut enfin courir hors de moi.
Je le devine respirant pour la première fois.
Le svelte papillon noir sélève devant mes jambes, en voletant ;
Dans mes lointains où nerre ni soleil ni nuit,
Jentends mille airs de chanson rognant les griffes du sommeil.
Prairie offerte à ceux qui luttent,
Désir tendu léclair suivant,
Ce corps sans ardeur stoppe chute
Et retourne à ses bourgeons,
Sur lair des grands ressentiments.
Alberto Giacometti.
L'homme qui marche I.
1960
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poèmes
3 juillet 2005
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Pourquoi faudrait-il toujours donner d'un livre autre chose que la fin ?
Je le fais ...je vous donne la fin...
Jirai cracher sur vos tombes.
Lentement, péniblement, il monta, quelques barreaux plus haut, et la clameur des sirènes retentit au-dehors. Les cris de Lou sur la clameur des sirènes, et cela remuait et vivait à nouveau dans sa tête, il recommençait à tuer Lou, et la même sensation, la même jouissance le reprirent comme il atteignait le plancher du grenier. Dehors le bruit sétait tu. Avec peine, sans saider de son bras droit dont le moindre geste lui était maintenant aussi une souffrance, il rampa vers la lucarne. Devant lui, à perte de vue, les champs de terre jaune sétendaient. Le soleil baissait et un vent léger agitait les herbes de la route. Le sang coulait dans sa manche droite et le long de son corps ; il sépuisait peu à peu, et puis il se mit à trembler car la peur le reprenait.
Maintenant, les policiers cernaient la grange. Il les entendit lappeler, et sa bouche souvrit toute grande. Il avait soif et transpirait et il voulut leur crier des injures, mais sa gorge était sèche. Il vit son sang faire une petite mare près de lui, gagner son genou. Il tremblait comme une feuille et claquait des dents, et lorsque les pas retentirent sur les barreaux de léchelle, il commença à hurler, un hurlement sourd dabord, qui senfla et saccrut ; il tenta de prendre le revolver dans sa poche et y parvint au prix dun effort insensé. Son corps sincrustait dans le mur, le plus loin possible de louverture doù surgiraient les hommes en bleu. Il tenait le revolver, mais il ne pourrait pas tirer.
Le bruit avait cessé. Alors il sarrêta de hurler et sa tête retomba sur sa poitrine. Il entendit encore vaguement quelque chose ; le temps sécoula, et puis les balles le frappèrent à la hanche ; son corps se relâcha et saffala avec lenteur. Un filet de bave joignait sa bouche au plancher grossier de la grange ; les cordes qui tenaient son bras gauche y avaient laissé de profondes marques bleues.
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Ceux du village le pendirent tout de même parce que cétait un nègre. Sous son pantalon, son bas-ventre faisait encore une bosse dérisoire.
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livres et citations
3 juillet 2005
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Il avait imaginé une vie
Derrière les branches
Il avait rêvé à une vie différente
Dans ces immeubles
De lautre côté du rivage
Il avait pensé
Quil lui aurait fallu
Naître du bon côté
Que tout aurait été différent
Souvent
Il soubliait
Dans cette contemplation
Il se voyait traverser le fleuve
Sarrêter sur les îlots verdoyants
Souvent
Il sinventait une vie
Une vie autrement
Une vie avec des gens
Qui lui parleraient
Avec qui il aurait des souvenirs
Souvent
Il sinventait une vie
Dans ce quil pensait
Etre la normalité
Leur normalité
Alors
Il se réveillait
Il sortait de sa torpeur
Il revenait dans son monde
Il se disait quaprès tout
Ils nétaient peut-être pas si heureux
Peut-être pas si vivants
De lautre côté
Alors
Il retournait dans son trou
Demain
Il reviendrait
Il ferait les mêmes rêves
Au même endroit
Il finirait par penser les mêmes choses
Et
Il oublierait de vivre
Encore
Photo de Cat.
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billet du jour
2 juillet 2005
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Mon bateau est certes petit
Mais il est à moi
Cest mon coin
Mon bout de vie
Nous avançons tranquillement
Sur les eaux paisibles
Nous allons où la vie nous mène
Nous voyons qui nous voulons
Nous nous accrochons lun à lautre
Comme à un autre nous-même
Nous avons beaucoup voyagé
Lui et moi
Nous avons rencontré beaucoup de personnalités
Toutes différentes
Toutes enrichissantes
Nous les avons tous aimés
Nous ne restons jamais bien longtemps
Il ne faut pas trop sattacher
Cest toujours quand on sattache
Que les problèmes commencent
Alors
Lui et moi
Nous partons toujours avant
Avant
Que le point de non retour narrive
Nous préférons ne garder que le bon
Et ne jamais commencer le mauvais
Mon bateau est certes petit
Mais il est à moi
Cest mon coin
Cest ma vie
Photo de Cat.
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billet du jour
2 juillet 2005
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Sur les 100 000 façons de tuer quelqu'un
La plus dangereuse est le coup de fusil
La plus onéreuse est le coup de canon
Ca prend une équipe entraînée au bruit
Y'a toujours la corde dite "de pendaison"
Mais pour le noeud coulant faut avoir le don
Sûr que la noyade attire les moroses
Mais n'est pas garantie parce que l'eau réveille
Y'a aussi le poison mais là, faut la dose
Pas assez tu dors; un peu trop, tu veilles
Le gaz est plus propre, pas de commentaires
Mais à tout instant gare aux courants d'air
Non, je crois que la façon la plus sûre
De tuer un homme
C'est de l'empêcher de travailler
En lui donnant de l'argent
Le rasoir, ma foi, cette saloperie
A ses fanatiques parce que c'est tranchant
La hache, le couteau et la scie aussi
Mais c'est un domaine bourré d'accidents
Très peu efficace est la collision
Ca brise une face, laisse des lésions
Pour mourir de soif faut la volonté
Le dégoût de l'eau, surtout, la santé
Non vraiment j'y tiens: la meilleure façon
De tuer un homme
C'est de le payer
A ne rien faire
Entre mourir d'amour et mourir de rire
La plus achalandée, c'est difficile a dire -
Les deux finissent en spasmes, en soubresauts, en transe
Mais les deux sont jolis...
Le rire est toujours comique...
Et l'autre, romantique...
...
La chaise électrique c'est très indécent
Sauter dans le vide, pas toujours prudent
Étrangler quelqu'un c'est perdre ses sens
Le trancher c'est pire, c'est le laisser du sangs dessus
Non vraiment, je retiens mon sentiment premier :
L'infaillible façon de tuer un homme
C'est de la payer pour être chômeur
Et puis c'est gai dans la ville
Ca fait des morts qui marchent...
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chansons