Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Chat de Phoebe




Les textes et les photos étant ma propriété, si vous souhaitez vous en servir, je vous remercie de m'en demander l'autorisation.



en passant ...


pour me joindre :
catherin1972@gmail.com

Un jour tu me demanderas si je préfère ma vie à toi ... je te répondrai ma vie ... et tu me quitteras sans savoir que ma vie c'est toi!

 



Prenons nos responsabilités !!!

Cliquez sur ma bannière !

 

 

Incognito rédige la gazette de nos blogs ICI


 

Le blog des Bundy en Guyane

Archives

17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 00:23


Le livre :
Trois personnages. Le professeur. Daniel. Marina. Chacun dans une tranche d'âge différente. Daniel, thésard, couche avec Marina. Il choisit chaque année une étudiante de dernière année. Leur histoire dure le temps de l'année scolaire. Il travaille avec le Professeur.
La guerre fait rage. Daniel habite chez le Professeur. Marina va les rejoindre lorsque le campus sera bombardé. Elle a froid. Elle a faim. Elle est obsédée par le froid. Tout a été brûlé chez le professeur, sauf deux chaises, les lits et les livres. Marina rêve de brûler les livres pour se réchauffer.


Ce que j'en ai pensé :
Il s'agit d'une pièce de théâtre. Un huis clos. Trois personnages. Des besoins différents. La guerre oblige à faire des choix.
Que représente le livre chez l'humain ? Comment notre instinct de survie nous pousse à faire des choses ? Quel livre mérite de ne pas brûler pour nous réchauffer ?
Qu'est-ce qui nous différencie réellement des animaux ? les livres.
Marina a froid, elle va jusqu'à coucher avec le Professeur, pour un peu de chaleur. Sans amour. Juste pour un peu de chaleur humaine. Nothomb pose là, la question toute humaine, jusqu'où sommes nous prêt à aller par instinct de survie. Nos corps ne sont que des corps. Du moment que nous n'y perdons pas notre âme. Le livre est la survie de Marina. Il lui apporte la chaleur, parce que c'est un combustible. Il reste dix livres. Un pour elle ne doit pas être brûlé Le bal de l'observatoire. Quand le professeur le brûlera, elle choisira d'aller sur la grande place pour s'y faire tuer. Un suicide par procuration. Daniel, ne voulant pas la perdre, s'y fera tuer. Et le professeur, quand il aura brulé les deux chaises, ira à son tour.
Et si le livre était au final, notre seul véritable différenciation de l'animal. Puisqu'il est la preuve que l'on invente des histoires qui n'existe pas. Des idées qui n'existent pas (les idées sont du vent, pas des réalités matérielles) ...
Un livre troublant. Ne pas se fier à son apparente simplicité. Le livre est beaucoup moins léger qu'il n'y parait. C'est souvent le cas chez Nothomb. Derrière le sarcasme, l'ironie se cache l'humain ...


Citations :

- Elle a ce genre de beauté pathétique qui resplendit dans l'impertinence.

- Eduquer un lecteur ! Comme si on éduquait un lecteur ! Vous n'êtes plus assez jeune pour proférer de pareilles bêtises. Les gens sont les mêmes dans la lecture que dans la vie : égoïste, avides de plaisir et inéducables. Il n'appartient pas à l'écrivain de se lamenter sur la médiocrité de ses lecteurs mais de les prendre tels qu'ils sont. S'il (Daniel) s'imagine qu'il va pouvoir les changer - s'il peut encore, malgré la guerre, s'imaginer une chose pareille -, eh bien, c'est lui qui est un romantique imbécile, et non celui qui aime lire Blatek.

- Et voici comment profiter tout seul d'une bonne flambée ! (soupir de bien-être) Ils commençaient à devenir agaçants, ces deux petits jeunes. (il ferme la porte du poële) Après, j'aurais encore une chaise à brûler (il parle lentement, comme s'il économisait ses paroles autant que le combustible), puis l'autre, et enfin, quand il n'y aura vraiment plus rien, plus aucun combustible (il lève les yeux avec un sourire béat), j'irai retrouver leurs deux cadavres sur la grand-place et je me promènerai, moi aussi, le temps qu'il faudra.






Partager cet article
Repost0
16 décembre 2006 6 16 /12 /décembre /2006 00:38
Jean-Yves, c'est en parti, une réponse à ton dernier courrier. Parce que le sujet revient souvent en ce moment autour de moi.


Les choses arrivent. De notre fait, ou non. Mais ce qui est sûr, c'est que ce qui est fait est fait. Pas de retour possible. Pas d'effacement. Rien. Les choses sont là et appartiennent à notre histoire, notre passé. On ne revient pas en arrière. On ne ré-écrit pas l'histoire. On peut avoir des remords, des regrets. Mais on ne ré-écrit pas l'histoire. On ne ré-écrit pas l'histoire (non je ne bugge pas). Mais on ne ré-écrit pas l'histoire. Les choses faites, le sont à jamais. Non, ne venez pas me parler de pardon, de machin truc bidule. Ca aussi. Du vent. On pardonne, mais on n'oublie pas. Jamais. Ancré dans nos chairs. Et quand on dit, si j'ai pardonné, on peut être sûr qu'un jour ou l'autre, ce soi-disant pardon refera surface, et qu'on se prendra ça en pleine face. Je ne sais pas pardonner. Ou je ne sais pas oublier. Je choisis la facilité. Le pardon n'étant pas de mon ressort, de ma volonté, de mon désir, je choisis de passer mon chemin. Je ne sais pas faire semblant. Je sais que si je choisis de passer mon chemin, c'est parce que ce qui m'a posé un problème continuera de me ronger si j'accepte de passer outre. Le pardon, c'est une chose qui n'est pas pour moi. Le pardon, c'est trop facile. C'est aussi facile que de s'excuser, aussi facile que de dire, "si c'était à refaire je ferais autrement". Seulement voilà, la vie, ce n'est pas à refaire, c'est à continuer. Alors quand on me dit, j'ai pas voulu voir, j'aurais dû faire attention. Ca sert à quoi de se dire ça ? Ca sert à se déculpabiliser. Ca sert à se torturer pour se donner bonne conscience. C'est trop tard. Ce n'est pas maintenant qu'il faut se dire, c'était avant qu'il fallait se dire.
Je n'échappe pas à la règle. Moi aussi, je me dis. J'ai pas voulu voir. Je savais, mais j'ai préféré passer outre. Donc, je suis responsable. Alors, dans ces moments-là, je me dis "tais toi, ce qui est fait est fait. Maintenant tu sais, tu ne recommences pas ... tu ne pourras effacer tes actes, tu ne pourras pas racheter une conduite. Rien ne s'efface. Rien ne se ré-écrit. Tout continue. Il faut juste avoir conscience.
Je me pose trop de questions ... non ! j'essaye de me poser les bonnes questions. Et les bonnes questions ne sont pas de me demander ce que j'aurais mieux fait de faire à ce moment-là. Ca, c'est vain, puisque ce n'est pas ce que j'ai fait. Mais les bonnes questions sont : pourquoi je l'ai fait ? comment faire pour ne pas refaire ? Ca, ce sont des bonnes questions. Des questions constructives qui vont de l'avant. Et qui ne sont pas vaines et figées dans un réel déjà arrivé, déjà passé.

Alors, pitié. Quand vous avez fait quelques choses que vous regrettez, si vous avez dit (ou pas) quelque chose et que cela vous ronge, demandez vous pourquoi vous l'avez fait, ou pas ... mais ne vous dites pas ... je n'aurais pas du, si je pouvais ... j'aurais dû ... parce que c'est trop tard ... vous entendez trop tard !!!

Maintenant, quand je veux dire quelque chose et que je ne le fais pas ... je sais que soit je ne dois pas le dire, soit ce n'est pas le bon moment ... si je n'arrive pas à faire quelque chose, c'est soit parce que je ne dois pas le faire, soit que je n'ai pas envie de le faire ...  si j'ai fait ce que je ne devais pas ... je cherche où j'ai cloché, pour que cela ne se reproduise pas ...
Mais, je m'engueulerais systématiquement si je m'entends penser ou dire ... j'aurais dû faire, j'aurais dû dire ... parce que c'est du temps de perdu ... ce qui est arrivé est arrivé ... pas de retour possible ... jamais ... la vie, c'est devant ... c'est aujourd'hui, puis demain ...

Je ne dis en aucun cas, que cela m'enlève la responsabilité de mes actes, ni de mes mots. Je dis juste qu'il faut arrêter de tourner en rond ... et se poser des questions constructives ... dans de pareilles situations, parce que tout a une raison d'être ... toujours...
Partager cet article
Repost0
15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 01:54
 





Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
l'autre qu'on devinait au détour d'un regard
entre les mots, entre les lignes et sous le fard
d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
avec le temps tout s'évanouit

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
avec le temps, va, tout va bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie les passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment
avec le temps on n'aime plus

 

 

Léo Ferré


Partager cet article
Repost0
14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 00:37
J'aime pas Nowel. Comme je n'aime pas être enfermée. Comme je n'aime pas les contraintes. Comme quand je n'aime pas quelque chose.

J'ai commencé à moins aimé Nowel quand ma grand-mère a été malade. J'ai plus du tout aimé Nowel quand j'ai pensé que même si elle n'était plus là, on pourrait garder quand même la famille, mais que j'ai vu que non.


J'aime plus Nowel. Peut-être que ... j'aimerais de nouveau Nowel, quand j'aurais été capable de construire MA FAMILLE, à moi.


Je discutais avec des inconnus, des clients. Et finalement, je me rends compte que beaucoup de gens n'aiment pas Nowel. Que c'est un moment difficile. Alors, j'ai demandé. Puif, je pose des questions maintenant. Et souvent, chez les adultes, chez ceux qui n'aiment plus Nowel, c'est lié à la perte de quelqu'un, de quelqu'un d'important. Le pire, je pense, dans ce que j'ai entendu, c'est de continuer à faire Nowel quand il manque un enfant, un de ses enfants, un des petits enfants, parce que la mort l'aura arraché trop tôt à la vie. Alors, comment parvenir à se réjouir parmi ceux qui restent, quand on ne pense qu'à celui qui n'est plus.


Alors, Nowel, c'est dans 11 jours. Et je pense beaucoup à ces personnes qui ont perdu le goût de Nowel, parce qu'il manque quelqu'un ce jour là, qu'il manque la présence physique de cette personne, parce que la mort de celle-ci a volé un peu le sens de la vie, parce qu'en même temps, elle a volé un peu, beaucoup le goût de la Nowel.

Une pensée à tous les papas et les mamans, aux enfants, aux grands-parents, qui ont ce manque pendant la Nowel. Je vais l'avoir ce manque, le 24, et le 25 ... Mais je vais essayer de profiter de ma Lisa, et de mon grand-père. Lui, la vie, elle va pas tarder à me le prendre ... alors ... il faut prendre le temps à la vie.


Edit : hier, quand je suis arrivée au boulot, j'ai croisé un client, qui a l'habitude de venir discuter cinq minutes avec moi. Je lui demande si ça va. Sa femme est morte d'un cancer, en deux mois, hier matin. Elle avait 65 ans ... j'ai pas su quoi lui dire, alors je l'ai juste écouté ...
... j'aime pas nowel ...
Partager cet article
Repost0
13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 00:10
J'ai commencé Les Petits Mots de Cat, le 11 mai 2005, dans la nuit. Et le 11 décembre 2006, dans la nuit ... j'ai accédé au niveau Privilège. Le Chemin est long ... mon chemin sera toujours long ... ainsi est faite ma vie, j'arrive, mais moins vite, ou plus doucement que les autres, mais j'arrive ... et c'est la seule chose qui compte ... parce que j'arrive entière et grâce à vous, qui me lisez, qui me soutenez !

MERCI A VOUS




Partager cet article
Repost0
12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 00:24
Je me demandais. Parfois, on a le goût de certaines choses sans chercher à savoir d'où on le tient. Par exemple, j'aime les vieilles pierres, les châteaux. Je sais d'où je le tiens, de ma grand-mère. Mais mon goût des mots, je ne sais de qui je le tiens ? ... Alors, je cherche, et je me rappelle. Quand j'allais chez ma grand-mère, surtout après, quand maman a divorcé, j'aimais aller chez ma grand-mère, parce que j'y existais comme petite fille, sa "reine", et pas comme une adulte que je n'étais pas. J'aimais l'écouter chanter de vieilles chansons d'école, de son école, de son époque. Je me souviens aussi de son cahier sur lequel elle notait la date, le temps, la température, et aussi l'événement particulier. Ce n'était pas des phrases, c'était un mot. Un seul. Le bon mot. J'aimais aussi regarder les photos de leurs voyages, j'aimais aussi qu'elle me raconte les histoires d'avant moi. Les histoires de pendant la guerre. Les histoires sur ma mère et ma tante. Les histoires sur leur ferme, sur mes arrières-grands-parents.
Lisa aussi, elle aime que je lui raconte les histoires d'avant elle, et tout simplement les histoires d'elle dont elle ne se souvient pas. Il lui arrive de me dire, allez raconte moi comment vous avez choisi mon prénom. Raconte quand je suis née. Elle aime entendre ses histoires qui font partis de son histoire.

Je me demande à quel point on transmet à notre entourage notre goût des choses. Par exemple, maman couchait Lisa dans mon lit quand j'étais au lycée. J'avais toujours des taies d'oreillers bleues. Lisa a longtemps eu un doudou. Et bien son doudou, c'était mes taies d'oreillers bleues.

Quand j'étais très stressée, je mangeais mes mouchoirs, je commençais par les coins, puis le milieu. C'était dans mon ado. Il m'est aussi arrivée de manger mes cols de sweat et les contours de mes manches. Un jour, je reviens à la maison, et je vois le doudou de Lisa. Il était parsemé de petits trous. Elle avait mangé son doudou. Mais pas trop. De sorte qu'il soit toujours un doudou.


Je ne sais quelle incidence on peut avoir sur notre entourage ... Je ne sais si l'inconscient reproduit ce qui nous a rassuré, plu ... mais il est évident qu'on reçoit, et que l'on transmet, sans en avoir conscience. C'est surprenant.
Partager cet article
Repost0
11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 00:01


Le livre :

Un homme se replonge dans son passé. Il raconte l'histoire d'une petite bourgade proche du front de la guerre de 14-18, en France. Il raconte comment l'histoire de cette bourgade a aussi eu prise dans sa vie. L'arrivée d'une jeune et jolie institutrice. Le coup de coeur du procureur pour celle-ci. Sa mort inexpliquée. Le meurtre de Belle de Jour. L'enquête baclée. Sa femme enceinte, qui meurt en couche, à cause de l'enquête sur le meurtre. Les procédés déplorables du juge. L'après aussi ...


Ce que j'en ai pensé :
J'ai eu du mal à écrire le synopsis. Cet homme, dont nous ne savons finalement peu de choses, a besoin de faire le point sur sa vie. C'est absolument nécessaire. Pour comprendre. Il ne s'épargne rien. Pas de complaisance sur ses erreurs, sur les autres. Il est incroyablement lucide. On assiste à des retours en arrière auxquels se mêlent des moments du présent. On dirait en fait se retrouver dans le cerveau de cet homme. On peut dire que ce roman, est en fait une lettre, une longue lettre, adressée tout simplement à celui qui prendra la peine de la lire, et surtout une grande lettre à lui-même, une lettre qui lui permet de remettre de l'ordre dans sa vie avant d'y mettre fin.
Il montre parfaitement que les destins sont invariablement liés. Que l'on ne sait jamais tout sur ce qui pousse les gens à agir, qu'il y a toujours des choses qui nous échappent, des morceaux de puzzle, mais quoiqu'il en soit, les événements sont irrémédiablement liés.
Peut-être ai-je été troublée par ce livre, au point de ne pas savoir comment en parler, comment bien en parler.
Je mets quelques citations, qui j'espère vous donneront envie d'y faire un tour.

Citations :

- Notre petite ville entendit la guerre mais ne la fit pas vraiment. On peut même dire sans choquer qu'elle en vécut : tous les hommes faisaient tourner l'usine. On en avait besoin. un ordre tomba d'en haut. Un bon cette fois, c'est si rara : par dérogation de je ne sais plus quelle huile lointaine, tous les ouvriers furent réquisitionnés pour le service civil : huit cents gaillards échappèrent ainsi au garance pétant et au bleu horizon. Huit cents hommes qui aux yeux de certains n'en furent jamais et qui, chaque matin, sortiraient d'un lit chaud, de bras endormis, et non d'une tranchée boueuse, pour aller pousser des wagonnets plutôt que des cadavres.

- La folie, c'est un pays où n'entre pas qui veut. Tout se mérite.

- Je pourrais broder, ce n'est guère difficile en somme. A quoi bon ? La vérité est tellement plus forte lorsqu'on la contemple en face.

- Le ridicule n'existe que pour les autres, ceux qui ne comprennent jamais rien.

- Pour essayer de comprendre les hommes, il faut creuser jusqu'aux racines. Et il ne suffit pas de pousser le temps d'un coup d'épaule pour lui donner des airs avantageux : il faut le creuser dans ses fissures et lui faire rendre le pus.

- La haine est une cruelle marinade : elle donne à la viande une saveur de déchet.

- Il ne disait pas 'tu', ni 'vous', il disait 'il' ou 'elle', comme si l'autre n'était pas là, comme s'il n'existait pas, comme si rien ne laissait supposer sa présence. Il le rayait grâce à un pronom.

- Le chagrin tue. Très vite. Le sentiment de la faute aussi, chez ceux qui ont un bout de morale.

- Les bonnes gens partent vite. Tout le monde les aime bien, la mort aussi. Seuls les salauds ont la peau dure. Ceux-là crèvent vieux en général.

- C'est curieux, la vie. Ca ne prévient ps. Tout s'y mélang sans qu'on puisse y faire le tri et les moments de sang succèdent aux moments de grâce, comme ça. On dirait que l'homme est un de ces petits cailloux posés sur les routes, qui reste des jours entiers à la même place, et que le coup de pied d'un trimardeur parfois bouscule et lance dans les airs, sans raison. Et qu'est-ce que peut un caillou ?

- Le moi de juin, le soir, ferait presque espérer de la terre et des hommes. Il y a tant de parfums qui viennent alors des jeunes filles et des arbres, et l'air soudain se fait si gracieux qu'on aurait envie de tout recommencer, de se frotter les yeux, de croire que le mal n'est qu'un rêve et la douleur une tromperie de l'âme.

- Penser qu'un des siens peut être un assassin, c'est penser que soi-même on peut l'être. C'est désigner à la face de tous que ceux qui tortillent de la bouche et nous regardent de très haut, comme si nous étions des fientes de poule, ont une âme pourrie, comme tous les hommes, qu'ils sont comme tous les hommes. Et ça, c'et peut-être le début de la fin, la fin de leur monde. C'est donc insupportable.

- C'est douloureux d'écrire. Je m'en rends compte depuis des mois que je m'y suis mis. Ca fait mal à la main, et à l'âme.

- On sait toujours ce que les autres sont pour nous, mais on ne sait jamais ce que nous sommes pour les autres.
Partager cet article
Repost0
10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 00:51
 

| View Show | Create Your Own





et je l'ai fait toute seule :D
Partager cet article
Repost0
9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 01:05
Au rez de chaussée, de l'aile François Premier, nous pouvons admirer les vestiges récupérés sur les façades. Des pans entiers qui donnent une idée de l'échelle. Ces sculptures colossales sont parfois bien plus grandes que nous.
Nous avons eu la chance d'y aller durant l'exposition art de vivre à la renaissance. L'aile François Premier est partiellement meublé. Ce que j'ai apprécié, ce sont avant tout les couleurs vives qui ne sont pas sans rappeler celles de la Sainte Chapelle, sur l'île de la Cité à Paris.
Au premier étage de cette aile, nous parcourons la salle des gardes dans laquelle se trouve un busque de Ronsard (Mignonne allons voir si la rose), la galerie de la Reine, dans laquelle nous pouvons admirer un magnifique clavecin authentique.

La chambre de la Reine (Catherine de Médicis en l'occurrence y mourrut le 5 janvier 1589) est tout en longeur. Au bout de celle-ci, nous arrivons dans son cabinet, dont les murs renferment quatre armoires secrêtes.


A l'étage du dessus, nous sommes dans la chambre du Roi. Le Duc de Guise y aurait été assassiné. On y trouve une voute qui devait sans doute servir de lieu de recueillement.


[pour la petite histoire, c'est en prenant cette photo que j'ai compris l'ampleur de mon asthigmatie. Imaginez, je me mets à viser, donc je ferme l'oeil gauche, et je me dis, mais zut, le plafond est penché. J'avais beau redresser l'appareil, il était toujours penché. Je baisse donc l'appareil, regarde de mes deux noeils et constate, que certes, le plafond était légèrement incliné à gauche de visu pour moi, mais pas autant que dans le viseur. Bon, j'ai fait comme j'ai pu. Il vous suffit de penser que là, j'avais quand même redressé l'appareil vers le droite, et que j'ai quand même fait du penché ... désespérant]



Nous avons continué la visite par l'aile de Gaston d'Orléans, dite aile "classique". (1635-1638). Gaston d'Orléans était le frère de Louis XIII. Mansart bâtit cette aile. Elle est inachevée mais reste un chef d'oeuvre de l'architecture classique français. On peut admirer la cage d'escalier avec ses coupoles emboitées.


Un beau château de La Loire qui manquait à ma culture.
Partager cet article
Repost0
8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 01:41
Les extérieurs de l'aile François Premier, ce sont les premières choses que j'ai vu du château. La Particularité de cette aile se trouve dans les voutes peintes des petits balcons. J'ai pensé à Amboise pour la hauteur du batiment qui plonge à pic. C'est assez impressionnant. On l'appelle La Façade des Loges.


L'aile François Premier (1515-1524) fut construite moins de quinze ans après l'aile Louis XII. Ce qui est assez surprenant au vue de la différence architecturale. Incontestablement influencé par la Renaissance Italienne, cette partie du château caractérise un siècle en mouvement.

Côté court, on reconnaît sans peine l'escalier en vis abrité dans une tour largement ouverte. C'est le chef-d'oeuvre du château de Blois. Il semblerait que l'architecte en soit Leonardo Da Vinci.


Partager cet article
Repost0