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Le Chat de Phoebe




Les textes et les photos étant ma propriété, si vous souhaitez vous en servir, je vous remercie de m'en demander l'autorisation.



en passant ...


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catherin1972@gmail.com

Un jour tu me demanderas si je préfère ma vie à toi ... je te répondrai ma vie ... et tu me quitteras sans savoir que ma vie c'est toi!

 



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Le blog des Bundy en Guyane

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 00:06


Le livre :

Guillaume regarde chaque soir la fenêtre d'en face. Une vieille dame écrit très tard. Quand elle éteint la lumière, surgit alors une jeune fille dont Guillaume tombe amoureux. Un matin, alors qu'il se trouve en cours de français, il somnole. Le prof lui demande d'aller au tableau et de raconter ce à quoi il était entrain de rêver. Guillaume choisit non pas de raconter son rêve, mais de raconter ce qu'il fait chaque nuit et qui le conduit à somnoler en cours. Son prof regrette qu'il n'est pas à l'écrit l'aisance du récit dont il fait preuve à l'oral.
Le soir même, il décide de se lancer, de suivre la jeune fille et de l'aborder. S'ensuit une incroyable aventure parmi les livres ...

Ce que j'en ai pensé :

J'avais piqué le livre à Lisa quand je suis rentrée à Nowel. Je ne considère pas qu'il y a des livres pour les grands et des livres pour les petits. Je considère qu'il y a des livres et qu'on les lit quand c'est le moment pour nous de les lire.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui montre l'importance de la lecture, les aventures et les rencontres dans lesquelles elle nous emmène. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur, grâce au Petit Prince explique la différence entre la vie et la lecture.
Il est agréable d'avoir fait un tour avec Alice (au pays des merveilles), Poil (de Carotte), Arthur (Rimbaud) et le Petit Prince, sans parler de Marius et Gavroche.
Je pense que ce livre, même s'il est simpliste, explique les bases même du contrat du lecteur avec l'auteur, de l'intertextualité.

Il y a aussi ce fameux livre dit "le grimoire". La vieille dame cherche le grimoire, le grand livre qui recèle les secrets de l'écriture. Le grimoire, c'est le livre que chacun est capable d'écrire, s'il laisse aller son imagination, ses mots, ses envies, son ressenti. Lire les autres nous nourrit.

J'ai passé un bon moment. C'est agréable de voir la lecture prêchée aussi simplement. Pour amener Lisa à la lecture, je m'étais rappelée que, à son âge, ma mère et mon aînée passaient leur temps à me dire 'tu lis rien, il faut lire' ... mais ça ne me donnait qu'une contrainte de plus, sans me dire le pourquoi et l'intéret. Avec Lisa, elle était venue passer quelques jours chez moi. Elle s'ennuyait. J'avais les Harry Potter. Elle ne voulait pas les lire, elle avait vu le film. Alors, je lui ai expliqué que les livres sont plus riches de détails que l'on ne peut pas mettre dans les films, que souvent les livres sont bien meilleurs que les films. Elle a choisi de lire le tome 3, celui qu'elle n'avait pas vu en film. Et elle l'a dévorée et elle a fini par embarquer les deux autres.
Quand le troisième est sorti en film, elle m'a appelée en me disant "si tu veux je te le prêterais, mais tu verras, tu vas être déçue, c'est quand même moins bien que le livre" ... En fait, j'avais déjà vu le film, et je n'avais pas été déçue. Je crois que c'est le seul des quatre films du petit sorcier qui arrive à retranscrire le livre.

Pour amener les gens à lire, il faut leur donner l'envie et pas leur montrer cela comme une contrainte ... la lecture, c'est un plaisir ... un moyen de s'inventer des histoires autrement ... un moyen de se créer ses propres films, ses propres images ... ses propres mots aussi.


Citations :

- Le temps est moins cruel qu'on le pense : derrière ses stigmates, les êtres ne changent pas.

- Lorsque la vie s'est retirée, il n'y a plus de différences entre ce qu'on a été et ce qu'on est devenu : on n'est plus que le souvenir qu'on laisse.

- Il y a des moments où la chaleur d'une amitié, d'une main tendue, un sourire sincère sont aussi nécessaire que l'oxygène que l'on respire.

- Les couvertures de livres sont des portes qui donnent, non sur des textes arides comme on le croit souvent, mais sur de fabuleux univers.

-  +"t'en sait des choses, toi ... lui lance-t-il (Guillaume), plein d'admiration. Des fois, on a l'impression que t'es un adulte.
   + Ben ... c'est pas ma faute, c'est parce que j'aime bien lire ... répond Doudou d'un air modeste.
     Un instant Guillaume reste pensif. Aimer lire, comme c'est curieux ! Il y en a qui ont vraiment de drôles de goûts ...

-  + Je déteste les livres où les gens meurent.
   + C'est parce que tu ne les ouvres pas à la bonne page, dit le Petit Prince.
   + Comment ça ?
   + Ce qu'il y a de bien dans les histoires, c'est qu'on peut toujours revenir en arrière.
   + Que veux-tu dire ?
   + C'est l'avantage qu'ont les livres sur la vie réelle. Dans la vie réelle, quand un drame arrive, on se dit : "Comme j'aimerais retourner dans le passé, profiter du bonheur d'avant ! " La lecture nous donne cette possibilité : il suffit de reprendre les chapitres précédents, et on revit les moments que l'on aime chaque fois qu'on le désire."
   Guillaume n'avait jamais envisagé les choses sous cet angle.
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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 00:56
Je sais, je sais, y'avait longtemps que je n'avais pas parlé de rugby ... mais bon ...

Non, non, pas d'excuses ... j'avoue le tournois des six nations a débuté la semaine dernière et je n'ai pas regardé le match Italie - France, je travaillais (oh l'autre, elle a pas de magnéto) ... si si mais bon, je savais que je ne le regarderais pas ... alors ... et pis, y'avait Cyril qui me donnait les scores dans la pm ... alors ...

Bref, là, j'étais en mode week end ... donc, match Irlande -France, the match que je ne voulais pas râté ... et je ne l'ai pas râté ... désolée à qui qui m'a appelée alors que le match était commencé depuis trente minutes ... j'ai pas répondu ...

Donc voilà revenue notre pitite équipe de France qui avait mis une raclée aux italiens la semaine dernière. Là, c'était pas le même gabaris, c'était même pas du tout pareil ... Les irlandais, c'est quand même du costaud ... mon coeur balance, mais l'inclinaison est décidément pour nos bleus ... définitivement ... d'ailleurs ...

Ce match, c'était pas du grand n'importe quoi. Faut le dire ... c'est le premier match de rugby qui se jouait à Croke Park Stadium, Dublin ... réservé uniquement aux sports gaéliques, interdit aux sports anglais ... et aussi, lieu tragique du Bloody Sunday (en passant Larry Mullen Jr de U2 était dans les tribunes ) ...

Bref, un match important, tant par le prestige du lieu que par la rencontre en soi.


Je suis contente Stringer, il était dans les tribunes et pas sur le terrain ... j'l'aime pas, je sais pas pourquoi, mais lui, j'l'aime pas ... (non me taper pas, siouplait )


Le Match :

Les bleus mènent le jeu dès le départ. Et pour cause, la première action les mène dans les 22 mètres irlandais, et ils concluent par une pénalité marquée par Skrela à la 2'30.  0 - 3

Cinq minutes plus tard, le même Skrela marque une nouvelle pénalité. 0 - 6.

Les bleus sont bien entrés dans le match. Ils sont offensifs. Mais où sont les Irlandais ? Pas de O'Driscoll mais O'Gara est bien là.

11'30 : O'Gara tente une pénalité et la marque. 3 - 6

12'56 La réplique française ne se fait pas attendre, et Ibanez, le capitaine (Pelous étant forfait pour blessure) marque le premier essai du match. Transformé par Skreka. 3 - 13

24' Pénalité marquée par O'Gara. 6 - 13

Les Irlandais semblent s'être réveillé. Ils reprennent le dessus, mais les bleus ne lachent pas prises.

31'40 : O'Gara (les irlandais peuvent lui dire merci) marque le premier mais aussi l'unique essai irlandais du match. Il  ne le transformera pas. 11 - 13.

Les deux équipes rejoignent les vestiaires avec seulement deux petits points d'écart. Autrement dit, le match n'était pas joué. Et vous verrez, au rugby, le match n'est joué qu'au moment où l'arbitre en siffle la fin. Ce match n'a pas fait exception ...

Deuxième période. J'ai un peu peur, j'ai l'impression que les bleus sont restés un peu dans les vestiaires. En fait, je m'ennuie un peu ... Mais pas trop longtemps, le match reprend en intensité. Les actions s'enchainent. Tout va vite. C'est pô peu de le dire.

55'20. O'Gara marque une nouvelle pénalité. Pour la première fois du match les bleus sont dominés au score. 14 - 13.

A cet instant du match, je vous raconte pas, le Galthié, il est pô fier. Je retiens l'expression du match à ce moment là "Y'a du chaos, y'a du chaos".

74'. Drop sur le poteau (je crie toute seule, LA CHIASSE, aie ma tête ... puisque j'ai accompagné l'expression d'un effondrement bien senti de mes deux mains sur mon front)

77'. O'Gara tente une pénalité et la marque. 17 - 13.
Là, je me dis, le match est tué. J'ai les boules. Un peu.

Quand soudain, les bleus font la relance, et hop, Vincent Clerc marque le deuxième essai français (j'en connais un qui doit être content) ... et donne la victoire aux bleus ... même s'il reste deux minutes à jouer. L'essai est transformé. 17 - 20.

Les bleus gagnent donc le match. Cela fut chaud chaud, surtout à la fin.  Bravo à eux ... Rendez vous à Paris (tiens, je connais cette expression) le 24 février à 20h50 ... au stade de France ...





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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 00:19


Le film :

Trois garçons de 11 ans, Jimmy, Sean et Dave, jouent au hockey puis décident d'écrire leur nom sur une dalle de béton d'un trottoir pas encore sèche. Surpris par des pseudos policiers, Dave est emmené par les deux hommes. Il s'agit en fait de pédophiles notoires qui vont le séquestrer durant quatre jours ... moment où il parviendra à s'enfuir.

Les années s'écoulent. Jimmy a fait deux ans de prison pour vol à main armée, il a une fille de 19 ans, et deux autres qu'il a eu avec sa seconde femme. Sean est inspecteur à la criminelle, marié mais sa femme est partie sans un mot ... et Dave, marié à Céleste et papa d'un jeune Michaël.

La nuit qui précède la première communion d'une des plus jeunes filles de Jimmy, Kitty, son aînée est violemment assassinée. Sean est chargé de l'enquête. Si beaucoup de choses semblent diriger l'enquête vers Dave comme le coupable, Sean n'y croit pas ... pour lui, le coupable est ailleurs.
Parallèlement Jimmy mène son enquête avec les "gens de la rue".



Ce que j'en ai pensé :

Un film très troublant.

Les pédophiles qui ont emmené Dave, l'ont choisi parce qu'il était le plus faible, parce que c'est le seul qui n'habitait pas dans la rue sur les trois.

Mais comme le dit Jimmy, si c'était Sean ou lui même qui était monté dans la voiture ce jour là ... leur vie aurait été à coup sûr différente. La vie, c'est une affaire de circonstances. L'histoire, c'est qu'il ne faut pas se demander ce qui se serait passé si ... ça ne sert à rien ... puisque de toute façon, on ne le saura jamais, et qu'ensuite, cela ne sert qu'à ruminer des choses qui ne sont pas arrivées, qui n'arriveront jamais.

Voilà, c'est Dave qui est monté dans la voiture, et ni Jimmy, et ni Sean ... mais Jimmy ne se rend pas compte, que même s'ils ne sont pas montés dans la voiture, ce qui est arrivé à leur ami, les a hanté toute leur vie. Toute leur vie, ils ont pensé à ça ... à cette voiture ... à ces hommes ... à ce qui est arrivé à Dave ... à ce qui serait arrivé si cela avait été eux ...

Donc, même s'ils ne sont pas monté dans la voiture, leur vie a forcément été plus ou moins conditionné par ce qui est arrivé.

Il y a peu j'ai eu une conversation de ce genre ... si cela avait été moi, cela ne se serait pas passé ainsi, qu'est ce que tu en penses ? ... j'ai répondu que ce n'était pas lui, qu'il n'était pas là, et que cela ne servait à rien de se demander si ...
Ce que je ne lui ai pas dit, c'est que ce jour là, j'ai pensé que cela aurait dû être lui ... et après ce jour là, j'ai pensé que heureusement que cela n'avait pas été lui ...

Aujourd'hui, je ne veux plus me dire si cela avait été ... si ... si ... je ne veux plus de si dans le passé ... les si du passé ne servent à rien ... ce qui compte c'est aujourd'hui ... les si du passé ne sont pas arrivés, ils n'arriveront pas puisque de toute façon, les choses changent, les gens changent ... donc si les choses arrivent dans le présent ou dans le futur, cela ne peut pas être comme cela aurait pu être dans le passé ...

Jimmy a toujours pensé qu'il avait une dette envers Dieu ... les croyants irlandais ... je pense que l'on a des dettes vis à vis de soi ... vis à vis de la vie ... mais pas d'un Dieu ... que je déteste l'idée d'un Dieu vengeur ... que je déteste l'idée de vengeance ... même si moi aussi, comme tout le monde ... un jour la douleur m'a donnée envie de me venger ... sauf que cela ne soulage pas ... ça n'enlève pas ... la vengeance n'est pas une solution ... elle ne sert à rien ...

Bref ... ce film est un film sur l'humain comme sait en faire Eastwood. La vieillure l'amène sur les terrains de l'intérieur humain ... pour mon plus grand plaisir ...

Plusieurs thèmes très intéressants abordés dans ce film. Pas de solution donnée, puisqu'il en existe autant que d'humain. Rien de superficiel. J'aime bien quand c'est abordé, mais pas superficiel, même si les conclusions restent à tirer par celui qui regarde, selon sa sensibilité du moment.

- la pédophilie, les marques indélibiles laissées sur celui qui a subit.
- les circonstances de la vie qui font que chacun est marqué par ce qui lui arrive ou arrive à son entourage.
- comment un événement peut séparer des gens parce qu'on ne sait pas parler, parce qu'on n'ose pas en parler, parce qu'on ne sait comment aborder.
- la fidélité dans toutes ses formes, l'amour, l'amitié, l'instinct.

Céleste a dénoncé son mari à Jimmy, par peur, il lui a fait peur ... elle n'a pas cherché à savoir, elle a jugé ... les apparences sont contre Dave ...
J'ai été troublée par l'attitude de la femme de Jimmy ... comme si elle rendait Céleste responsable de la mort de son mari ... dédouanant ainsi l'acte de Jimmy ...
Que faire ... que ferais-je en pareilles circonstances ?

Je vous le conseille ... je suis contente des deux derniers films américains que j'ai vu et qui ne sont pas tombés dans le tout hollywood que je n'aime pas ...
Je vous le conseille vivement ...


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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 01:56


Le livre :

Le narrateur vient d'avoir quatre-vingt dix ans. La mort est à la porte de chez lui, non qu'il la sente, mais parce que l'âge est là, pour lui rappeler. Soudain, en se retournant sur sa vie, il se rend compte que sa vie sexuelle a été dépourvue de sentiments. Chacun des rapports physiques qu'il a eu, il s'est senti dans le devoir de payer la femme avec qui il les accomplissait. Au jour de son anniversaire, il décide qu'il veut une authentique vierge. Il demande alors à une tenancière de ses amies de lui trouver la perle rare. S'ensuit une incroyable histoire d'amour de sa part, entre une jeunette de 15 ans qu'il admire, qu'il aime, mais dont il ne prend pas le pucelage. Il se contente de la mirer, de prendre soin d'elle, de dormir à ses côtés. Il découvre l'amour, une raison à sa vie, le besoin de l'autre à l'aube de sa mort.


Ce que j'en ai pensé :

Que cet homme a oublié de vivre. Fils unique, il a vécu des choses, des expériences, et n'a pas vu. Il a été aveugle de sa propre vie, hermétique au monde qui l'entoure. Il a vécu sans motivation, sans envie, sans désir de se perdre dans un autre que lui. Il a traversé sa vie sans passion.
Mais comme il vaut mieux tard que jamais, à 90 ans, il semble avoir ouvert les yeux. Peut-on dire qu'il a perdu son temps. Après tout, il mourra en ayant vécu au final le don de soi, le don de l'amour, sans rien attendre en retour. Ce qu'il a donné à cette gamine, personne ne pourra lui prendre, lui reprendre.

En fait, j'ai pensé à Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, j'y pense souvent à ce livre ... peut-être que j'y ai trouvé, dans ce livre, les réponses de ma propre existence. L'amour que tu donnes à quelqu'un, même si cette personne n'en veut pas, ce n'est pas grave ... les choix que l'on fait, le don de soi, sans arrière pensée, cela n'a pas de prix. Il faut vraiment que je le relise. J'y ai pensé parce qu'il y a une phrase qui ressemble dans ce livre à cette pensée.

Il faut vivre. Il faut savoir décider un jour que quelqu'un vaut la peine. Il faut savoir donner sans condition, faire confiance sans condition ... il faut savoir prendre des risques ... il faut accepter un jour de se perdre dans une relation ... sans se perdre soi ...


Citations :

- En vérité, les premiers changements sont si lents qu'on les remarque à peine, on continue à se voir de l'intérieur tel qu'on a toujours été, alors que les autres les découvrent de l'extérieur.

- J'ai découvert que l'amour n'était pas une inclination de l'âme mais un signe zodiacale.
Je suis devenu un autre. J'ai essayé de relire les classiques qui m'avaient guidé pendant l'adolescence, et je n'ai pas pu. Je me suis plongé dans la littérature romantique que j'avais rejeté quand ma mère avait voulu me l'imposer par la contrainte, et grâce à elle j'ai pris conscience que la force invincible qui mène le monde, ce ne sont pas les amours heureuses mais les amours contrariées. Quand la crise a gagné mes goûts musicaux, je me suis découvert vieux et ringard et j'ai ouvert mon coeur aux délices du hasard.

- Dès le début, j'ai su que ces lettres correspondaient à mon désir de m'exprimer et j'ai pris l'habitude d'en tenir compte, en les écrivant toujours du point de vue d'un homme de quatre-vingt-dix ans qu n'a pas appris à penser comme un vieux.

- C'est merveilleux, s'est-elle écriée. J'ai toujours dit que la jalousie est plus éclairante que la vérité.

- Va sans attendre chercher cette pauvre gosse même si ce que te dit ta jalousie est vrai, car personne, je dis bien personne, ne peut te prendre ce que tu as vécu.  [...] Et du fond du coeur elle a conclu : Ne va pas mourir avant de faire l'expérience de tirer un coup par amour.


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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 00:03


Jeudi matin. 7h45.
Humeur chagrine.
Pas envie.
De rien.



Jeudi. 11h.

Les nuages  ont laissé la place au ciel bleu.

Plus tard.  La pluie est tombée.

Le soleil est revenu.


Le ciel de jeudi fut à l'image de mon moral de jeudi.
Beau dans l'ensemble.
Parsemé de nuage.
De pluie.
Et finalement de sourires.
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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 00:36
C'est une chose qui me taraude depuis quelques temps, et quelqu'un a gentiment (si on veut) mis le doigt sur mon problème. Enfin, mon problème, oui et non. Ceux qui me lisent et me connaissent, savent que j'ai un rapport à mon corps assez difficile. Même si je l'accepte ... j'ai quand même du mal.

Je fais des photos en gros plan de moi. Si je photographie ce que j'aime chez moi, je me dis que je vais finir par dépasser ce que je n'aime pas chez moi. J'aime mes seins. Pas tout le temps ... mais je les aime. Je les trouve beaux.

En même temps, comme je fais des gros plans sur eux ... donc forcément je mets en scène. Mes photos ne sont pas belles ... je les rends belles en les remaniant ... il parait ... sauf que je fais les photos en gros plan. Je réduis la taille, je mets en noir et blanc parfois, parfois je recadre, et j'encadre. Mais je ne les remanie pas ...

Ce qui me gène, c'est le mot remanier ... je n'efface rien des photos que je fais, je ne gomme pas mes imperfections ... vergetures, boutons ... peau sèche ... je ne fais pas ça ... je prends juste en gros plan ce que j'aime.



Ce qui me gène aussi, au delà de ce quelqu'un qui m'accuse de tricher ... c'est en fait ... que à partir de ces photos, on imagine un "autour". Je le répète ce sont des photos en gros plan de ce que j'aime chez moi, c'est une partie d'un tout, et pas le tout. D'ailleurs, je ne mettrais pas le tout en photo. J'aime pas le tout, j'aime certaines parties du tout. Est-ce que cela fait que mes photos ne sont pas belles, parce que je choisis de faire des gros plan sur ce que j'aime ???  Est-ce que cela fait de moi, quelqu'un qui triche ???

Quand ceux qui voient les photos sur Black, et que je connais en dehors des blogs, me complimentent, ça me fait plaisir, évidemment, mais je rappelle que ce sont des photos, que j'ai de vraies rondeurs.  J'ai conscience de mes rondeurs. Mais je sais aussi que je plais avec mes rondeurs. Même si moi, j'ai dû mal.

Bref, les coms de cette gentille personne ont remis sur la table ce qui m'interroge depuis que j'ai commencé à mettre les photos sur Black, à savoir qu'elle est ma réelle motivation à le faire ?
Bien sûr j'ai une volonté de m'exposer en les publiant, c'est évidant. Mais j'ai une volonté de m'exposer en faisant quelque chose qui est dans le ton de blackevil. Erotisme. Sensualité.
Cette même personne m'avait d'ailleurs dit qu'il faudrait que j'en montre plus pour garder les nouveaux venus sur blackevil. J'avais répondu que les visiteurs de Black venaient pour ce que j'écris et pas pour les photos ... j'avais ensuite rajouté quelque chose du genre ... "tu veux dire que mes seins ne sont pas suffisamment à bloc pour les retenir ?" Bref ... ma volonté n'étant quand même pas d'exhiber mon corps à tout va, mais bien de servir mon blog érotique ... donc ... merci à lui ou elle ... puisqu'au final, j'ai, grâce à sa perfidie (non je ne remanie pas les photos, je fais des gros plans) trouver la réponse à la question qui m'interrogeait ...

Je pense que cette personne n'a pas compris Blackevil. Je n'y raconte pas mes aventures sexuelles, je ne m'y exhibe pas non plus. Certes j'écris des textes érotiques, certes j'y mets aussi des photos de moi. Mais pas n'importe comment, et pas n'importe quoi. Ce sont bien mes seins, c'est bien moi.




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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 00:07

Ali




Le film :

Dix ans de la vie de Muhammad Ali alias Cassius Clay. En 1964, Cassius Clay devient champion du monde, et devient populaire. Très attaché à la défence des droits des noirs et des minorités, musulman, il devient Muhammad Ali. En refusant de se soumettre au service obligatoire et en donnant son opinion anti guerre du vietnam, il ligue une partie de l'Amérique puritaine contre lui.

Ce que j'en ai pensé :

Du bien. Vraiment du bien. J'avais très envie de le voir à sa sortie (mais je n'ai pas encore remis les pieds dans un ciné depuis le sixième sens et mulan) ... et j'avoue qu'en voyant la durée de 2h40, j'ai eu un peu peur ... pas du tout ... au bout d'une demi heure, j'ai regardé l'heure ... j'ai du mal à rester concentrée, mais le film est tellement bien fait, que je ne me suis pas ennuyée.
On voit bien que Muhammad Ali n'est pas une unique personne, mais une personne unique ... il y a l'homme public qui joue avec les mots, les blagues, il y a l'homme de l'ombre, croyant, et il y a l'homme à femme ...
J'avoue ignorer à ce jour beaucoup de choses sur ce personnage de légende. J'ignorais qu'il avait fréquenter Malcom X, j'ignorais même pourquoi Malcom X était connu ... je suis une ignorante ... un peu moins après avoir vu ce film.
J'ai été impressionnée par le personnage, ou plutot la personnalité de Muhammad Ali. Un homme droit, mais avec des faiblesses. Un homme en sorte. Il décide de sa vie ... même s'il donne l'impression d'être manipulé. Il croit en ce qu'il fait, sûrement plus qu'en lui-même.
Lors du combat final, j'avoue que j'étais attentive, surtout la voix intérieure de Muhammad Ali ... à un moment, alors qu'on pense qu'il est fini, sa voix lui dit de sortir du brouillard, alors, j'ai zieuté, j'ai guetté le comment ... et j'ai compris ce qu'il allait faire ... épuiser l'autre ... attendre ... et achever ...

Etrange, ça me fait penser à l'hommage de Jean Yves sur le combat de Jacob avec l'ange : ICI
Cliquer et allez regarder le dessin de Jean Yves ... en repensant à ce combat, j'ai l'image sous les yeux ...

Un grand bravo à Will Smith pour son incarnation de la légende de la boxe.
J'ai adoré ce film. Loin de l'habituelle manière de tournée si hollywoodienne ... à voir ...

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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 01:26
Ca avance, ça avance ... ce n'est pas fini ... mais ça progresse ... la preuve par l'image ...

Les outils


Le plafond et le dessus de la porte

Une partie du mur ... pas encore fini ...

J'ai utilisé un pochoir avec des étoiles ... et de la peinture solide à l'huile ... long à sécher ... l'avantage, c'est que comme j'ai laqué les murs ... si je trouve qu'une étoile est trop proche, un coup de chiffon et c'est parti ... j'ai encore le mur du fond à faire, le mur opposé et le derrière de la porte ... je me demande si je ne vais pas arrêter la voûte à un mètre du sol ... je réfléchis, je réfléchis ...

La suite ... dès que j'ai fini ...
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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 01:58


Un grand merci à Mayou, de m'avoir offert ce livre !

Le livre :


Kinu a huit ans, quand se mère, pour raison de pauvreté la vend à une maison de geisha. Sa soeur, Sato, la rejoindra deux ans plus tard.
Kinu va apprendre à devenir une geisha réputée. De cours de shasimen à l'art de la danse, aucun des arts traditionnels du divertissement ne lui sera épargnés. De sa progression, à son mizu-age (dépucelage) à 15 ans, de son protecteur, de sa fuite du quartier de plaisir pour vivre deux ans d'amour et de passion avec un homme marié, et de son retour, pour devenir elle-même propriétaire d'une maison de geisha ...
Inoué Yuki nous raconte la vie de Kinu, presque un siècle ...


Ce que j'en ai pensé :

Les geishas sont source de nombreux fantasmes en tout genre. Des êtres remplis, pour nous occidentaux, de mystères.

Geisha, c'est à la fois un métier, mais aussi une philosophie, une façon de vivre. C'est aussi une manière pour les parents de faire échapper leurs filles à la pauvreté.

On découvre une vie rude dans l'apprentissage pour ces petites filles. Puis, leur vie, faite d'arts et de contraintes. Les arts traditionnels, et les corps offerts pour subvenir à ses besoins et rembourser sa dette à la propriétaire de la maison de geisha qui a payé pour avoir la fillette.
Les geishas sont aussi des femmes qui offrent le plaisir de leur corps. Mais ce ne sont pas des prostitués.
La jeune fille devient geisha à part entière le jour de son dépucellage, à 15 ans. Dépucellage monnayé très cher.
La vie de la geisha prend alors une autre tournure ... les habitués, le protecteur ... et parfois, le mariage.


Ce qui, par rapport à ma culture occidentale, bien sûr, m'a surprise, c'est que c'est une chose normale, geisha, c'est un métier comme un autre. Mais en fait, pour moi, qui aime la culture, les jolies choses, je serais tentée de dire que c'est un très beau métier. Les geishas sont des artistes, des artistes parce qu'elles ont un art, plusieurs en fait. Elles font perdurer une tradition dans certains arts.
Une geisha sait aussi lire sur le visage de son client son humeur, et faire ce qu'il faut pour lui être agréable ... elles sont réceptives, attentives.

J'ai beaucoup aimé découvrir cet univers. Ce n'est pas un roman. C'est la biographie de Kinu Yamaguchi, née en 1892. Et d'apprendre la vie d'une geisha ne m'a nullement oté le mystère de ces femmes.


Citations :


- "Quelques fois cependant, il arrivait que quelqu'un puisse apercevoir notre sexe. Il ressemblait à une pêche de Kizu. Tenez ! l'une de ces pêches fermes et veloutées. Nous ne portions pas de culotte à l'époque. Nos soeurs aïnées nous recommandaient de ne pas le dévoiler comme ça et de le protéger précieusement. "c'est ton trésor, petite taata !" disaient-elles. Peut-etre, en effet, s'agissait-il d'un trésor. Enfin ... si l'on veut!"

- Dans un quartier de plaisirs, le daana était un protecteur financier qui versait une rente mesuelle à la patronne de l'okiya et faisait de la geisha sa chose à lui. On disait qu'il "l'occupait". Autant de contraintes, financières et physiques, conduisaient ces femmes à rechercher sans se l'avouer une raison de vivre dans les arts du divertissement. Kinu n'échappait pas à la règle.

- Je savais désormais que la femme ne connaît véritablement le bonheur que lorsqu'elle rencontre un homme dont elle est amoureuse. J'avais plus de trente ans. Quand je faisais l'amour avec mon amant, des larmes de joies coulaient sur mes joues. Jamais je n'aurais cru pouvoir pleurer autant.


ps : sur Blackevil, bientot, l'extrait de son dépucelage ou mizu-age.
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 00:47
Un des employés du magasin vient me voir la semaine dernière.

- " A ton avis, je serais riche un jour ?
- C'est quoi être riche pour toi ?
- C'est avoir de l'argent comme Mr et Mde H., pouvoir m'offrir ce que je veux sans avoir à compter tout le temps, avoir une grosse voiture, une grosse maison ... tout ça quoi ...
- C'est ça être riche pour toi ?
- Oui ...
- Alors, tu ne seras jamais riche ...
- Tu penses que je ne serais jamais riche ... tu me dis ça comme ça ...
- Oui, tu ne seras jamais riche ... si tu penses que la richesse se compte en argent et en matérialité ... "

Bon, inutile de vous dire, qu'il m'a prise pour une allumée ... n'empêche, que ce mec-là, il ne sera jamais riche de la richesse la plus importante au monde ...
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